Masterclass avec Richard Bandler – La PNL pour prendre de meilleures décisions

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Michel: [00:00:03] Bonjour à vous. Je suis Michel Wozniak, et je suis heureux de co-animer cette masterclass avec Nathalie de Marcé.

Nathalie: [00:00:10] Bonjour à vous ! Notre invité très spécial aujourd’hui est le Dr. Richard Bandler.

Michel: [00:00:19] Comment vas-tu, Richard ?

Nathalie: [00:00:20] Bonjour, Richard.

Richard: [00:00:21] Ca va, content d’être ici, où que je sois. Apparemment, nous sommes dans 78 pays. Et j’aimerais leur souhaiter la bienvenue.

Nathalie: [00:00:31] Le Dr. Richard Bandler est le cofondateur de NLP, qui est la Programmation Neuro-Linguistique. La PNL est populaire partout dans le monde pour son efficacité. Si vous voulez en savoir plus sur l’un ou l’une d’entre nous, vous pouvez cliquer sur les liens sous la vidéo et voir nos sites Web.

Michel: [00:00:54] Nous avons 2200 personnes qui se sont inscrites, en fait maintenant encore plus, de 67 pays. C’est énorme. Non, encore plus. 78 pays. J’ai compté juste avant le webinaire. On a reçu plus de 1200 questions. C’est énorme. Et Nathalie a fait une très belle synthèse et les a compilées. Donc, avant de commencer, pensez à vous abonner à la chaîne, parce que nous allons répondre au plus grand nombre de questions possible, si ce n’est pas pendant la Masterclass, nous allons donner des réponses aussi dans les semaines à venir, dans quelques courtes vidéos. Cette chaine est axée contenu et apportera beaucoup de valeur à toute personne intéressée par la PNL ou les stratégies. Il y a donc une chaîne française, il y a une chaîne anglaise et une chaîne espagnole. Vous pouvez trouver toutes les informations en-dessous de la vidéo. Et n’hésitez pas à écrire des commentaires pendant la vidéo ou pendant le live. Je vais garder une trace de vos commentaires. Soyez constructif et faites également quelques commentaires sur vos propres impressions sur tout ce qui est dit. Nous allons répondre à beaucoup de questions et nous allons essayer de prendre en compte la grande majorité de ce qui va être écrit. Alors n’hésitez pas à commenter.

Nathalie: [00:02:21] Richard, tu es prêt à passer au grill ?

Richard: [00:02:26] Je suis prêt, grillez-moi !

Nathalie: [00:02:30] Étant donné que 20% des inscrits ne connaissent pas encore la PNL, nous répondrons à la première question de Mohamed-Ameziane d’Algérie qui demande : En tant que co-créateur de la PNL, pouvez-vous nous donner votre définition et une explication de la PNL ?

Richard: [00:02:54] Certainement. La Programmation Neuro-Linguistique est l’étude des comportements à succès et des pensées à succès qui les produisent. Dans le domaine de la psychologie, quand j’ai commencé il y a une cinquantaine d’années, il y avait une tendance qui a traversé toutes les écoles de psychothérapie, et ça a vraiment commencé avec Freud, et ça disait que si vous comprenez historiquement ce qui s’est mal passé, votre compréhension produirait de nouveaux comportements. Elle vous donnerait en quelque sorte un perspicacité qui vous ferait penser : Aha. Et vous produiriez des changements. Et je n’adhère pas vraiment à ça. Je pense que c’est très compliqué. C’est le travail des psychologues et ça prend du temps. Ce qui m’intéresse, c’est plutôt d’apprendre. La PNL parle de la façon dont votre neurologie apprend, puis de trouver des personnes ayant une expertise et de la répéter. Beaucoup de cela a été rendu possible par le travail de Noam Chomsky. Le premier modèle réel qui a cartographié la neurologie dans le comportement humain a été réalisé par Noam Chomsky sous la forme de la linguistique transformationnelle. Quand j’ai rencontré John Grinder, il était l’une des principales autorités au monde en linguistique transformationnelle et il me dire sans cesse qu’il avait un modèle dans sa tête, mais qu’il ne semblait pas applicable. Et je suis l’homme des applications. Pour moi, si vous avez quelque chose, si vous avez un outil, mais il ne fait rien, ce n’est pas un outil utile pour moi. J’ai donc continué à découvrir ce que les clients ne pouvaient pas faire, à trouver des gens qui pouvaient le faire et à découvrir comment ils le faisaient. Et que ce soit par une installation inconsciente ou par le développement de techniques, nous avons trouvé des moyens d’amener les gens à surmonter les problèmes. Et finalement, tout a changé à un moment où nous avons commencé à étudier des gens qui ont réussi, comme les meilleurs vendeurs au monde, vous savez, de grands joueurs de baseball et de football, des joueurs de billard, des gens qui étaient vraiment bons en maths, des gens qui pouvaient épeler. Et nous avons compris que neurologiquement, nous avons développé certains modèles dans notre cerveau. Certains de ces modèles sont très efficaces et fonctionnent, et d’autres ne fonctionnent pas. Et la question est, comment faites-vous pour que les choses qui ne fonctionnent pas cessent d’être disponibles et que les choses qui fonctionnent passent par-dessus les premières ? Parce que le cerveau ne désapprend jamais quoi que ce soit, il continue de construire sur lui-même. Des millions et des milliards de voies neuronales corticales.

Michel: [00:05:36] Ok, donc c’est très, très, très intéressant pour les gens qui ne savent pas ce qu’est la PNL. Et maintenant, nous pouvons simplement passer à une question pratique. Il y a Houda et Iko de France qui ont posé des questions très similaires. Fondamentalement, c’est en deux parties. Donc, nous allons commencer par la première partie: Comment briser nos scénarios répétitifs et l’auto-sabotage ?

Richard: [00:06:03] Ok. Eh bien, si tu dois briser une mauvaise habitude qui serait entre le fait de passer toute la journée à revivre un souvenir traumatisant ou d’être terrifié de sortir de chez toi. Il y a des gens obsessionnels compulsifs qui ouvrent et ferment leur tiroir 55 fois, puis se demandent si c’était suffisant et recommencent. Tous ces comportements sont des comportements appris et des voies neuro corticales, même s’il y en a des millions et des milliards, il y a littéralement autant de neurones dans votre cerveau qu’il y a d’étoiles dans la galaxie. Et chacun parle à dix ou cent autres. Ainsi, le nombre de combinaisons possibles est littéralement infini. Mais bien qu’il soit toujours aussi microscopique, il le fait par la taille. Maintenant, quand on apprend des choses et au début de ma carrière, j’ai découvert que quand les gens avaient des schémas de pensée répétitifs, et qu’ils on les exécutaient à l’envers, ils ne fonctionnent plus tellement bien en automatique. Et j’ai commencé à demander aux neurologues, comment expliquez-vous ça ? Et c’est à ce moment-là qu’ils ont commencé à m’expliquer comment la neurologie fonctionnait plus au niveau mécanique, chimique, électrique et magnétique. Et quand ils ont fait cela, ils ont commencé à faire sens parce que beaucoup des techniques que nous avons développées, nous les avons développées par hasard, en essayant des choses que d’autres n’avaient pas essayées. La plupart de mes clients m’ont été amenés par des médecins, des psychologues ou des psychiatres, principalement des psychiatres qui faisaient sans cesse la même chose avec leurs clients et se sentaient frustrés que ça ne menait à rien. Et donc ils voulaient essayer quelque chose de nouveau. Ils emmenaient leur clients à mon cabinet, et généralement ils me disaient: Pouvez-vous hypnotiser cette personne et leur faire arrêter de faire ça ou commencer à telle autre chose ? Donc les gens timides ne parlent pas autres et les phobiques, vous savez, ne montent pas dans un ascenseur. Mon travail était de faire en sorte qu’ils puissent, et pas seulement qu’ils puissent mais aussi qu’ils le veuillent, parce que la plupart du temps, quand les gens avaient des craintes, vous savez, si je dis dans une formation que dans cinq jours que je vais amener des araignées, quelqu’un dans le public criera et s’enfuira de la salle immédiatement. Et pourtant il n’y a pas d’araignées. Donc ce n’est pas l’araignée qui fait peur. La peur est liée au fait de penser à l’araignée. Et si vous changez votre façon de penser, cela change votre façon de vous sentir et donc cela changera ce que vous êtes réellement capable de faire.

Michel: [00:08:33] Excellent. Merci. Et cela nous amène à la deuxième partie de la question, qui est très liée : Comment penser intentionnellement ? Je crois que quelqu’un a lu ton livre.

Richard: [00:08:43] Je pense que oui. Et la raison pour laquelle le livre n’est pas sur une page, c’est que ce n’est pas une réponse facile. Quand j’ai écrit le livre « Thinking on Purpose » (penser intentionnellement), tu dois comprendre que ça représente 50 ans de ma carrière. Et j’ai commencé à penser à toutes les techniques que j’ai créées. Et pour la plupart, elles ne sont pas compliquées. Il y a des choses que tout le monde peut faire pour changer sa façon de penser. Et quand il s’agit de changer ce que vous croyez, quand un changement consiste à avoir plus de confiance, toutes ces choses ont à voir avec la façon dont vous pensez à elles, parce que les images que vous faites créent des ressentis, les ressentis que vous avez déterminent les images que vous pouvez vous faire et le ton de la voix que vous utilisez. Tous les cortex du cerveau se chevauchent les uns avec les autres. Le cortex auditif et le cortex kinesthésique ou sensoriel se chevauchent. Sur environ 40%. C’est différent en chaque personne, bien sûr. Mais cela signifie qu’une partie de ce que vous entendez et dites, et le ton de votre propre voix interne influent sur votre ressenti. La même chose est vraie pour le cortex visuel, et ça représente la différence entre faire des images mentales et avoir des sentiments à leur sujet. Maintenant, quand nous pensons à des choses qui nous font nous sentir mal, ce qui implique que nous devons faire quelque chose ou ne pas faire quelque chose, dans l’un et l’autre cas, c’est vraiment la même chose, c’est que nous pouvons changer cette connexion. Et notre capacité à changer cette connexion est.. La PNL a été créée spécifiquement, en tous cas pour ma part, principalement comme des techniques créatives. La plupart des praticiens, la plupart des maîtres praticiens et des personnes impliquées dans la PNL dans une certaine mesure ont des techniques qui changeront la façon dont vous ressentez et changeront ce que vous pensez, de sorte que vous soyez capable de faire des choses que vous ne pouviez pas faire auparavant, ou que vous n’ayez pas à faire des choses que vous ne devriez probablement plus faire.

Nathalie: [00:10:46] Wow. Et très lié au fait de penser intentionnellement, surtout avec ce qui se passe actuellement avec le CoVid, j’ai Julie et François de France qui posent aussi des questions très similaires : Comment nettoyer nos croyances de tout ce qu’on nous met dans la tête avec le CoVid ?

Richard: [00:11:15] Eh bien, voici une situation où, vous savez, on parle de quelque chose qu’on ne peut pas voir ou entendre et qu’on sait que c’est là, parce que ça rend les gens malades. Nous devons faire confiance à nos politiciens et aux médias pour nous dire à quel point c’est dangereux. Et je trouve que la plupart des gens ont peur à l’excès. Et ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose, parce que quand je regarde la télévision, je vois maintenant qu’ils nettoient les écoles, qu’ils nettoient les avions et les restaurants, ce que je ne pense pas être une mauvaise chose. Mais encore une fois, le revers est, nous devons tous vivre, et nous devons tous interagir. Et maintenant, nous devons être plus prudents sur la façon dont nous le faisons. Mais soit on va commencer à tout faire par peur, soit on va tout faire parce que c’est une bonne idée de le faire. Et si vous vous voyez être plus prudent, en portant des gants et vous lavant les mains, en fait, c’est une mauvaise description. Tu devrais vraiment laver tout ton avant-bras. Et, tu sais, si tu sors dans un endroit où il y a beaucoup de gens, peut-être rentre chez toi, enlève tes vêtements et lave-les. Tout ça, ce sont de bonnes idées. Mais chaque jour, je regarde les infos et ils commencent à me dire combien de personnes dans le monde sont infectées et combien de personnes sont mortes. Et, tu sais, c’est presque comme s’ils essayaient de nous effrayer plus que ce qu’on ne l’est déjà. Et certaines personnes sont motivées par la peur. Mais nous pouvons tous être motivés en voulant avoir une vie meilleure. Et je pense vraiment que c’est une bonne idée de mettre dans votre système de croyance que vous pouvez être prudent et toujours profiter de sortir et toujours profiter du shopping, et quand même de parler aux gens. J’étais à un caddie de distance de quelqu’un au supermarché, ce qui est probablement, vous savez, un bon mètre et demi. Et elle a littéralement paniqué et a dit : Vous devez être à deux mètres. Genre, si tu étais 20cm trop près, elle allait tomber raide morte sur place. Et, vous savez, pour moi, avoir cette peur n’est pas nécessaire. Il ne s’agit pas d’avoir peur, il s’agit d’être intelligents. Nous devons tous nous laver les mains jusqu’aux coudes. Et ne pas toucher son visage quand on a touché des objets. Et la plupart des gens font ça inconsciemment. Nous devons donc nous programmer nous-mêmes pour nous voir fonctionner comme une personne plus prudente et pour réaliser que nous allons devoir relancer le fonctionnement du monde. Tu sais, c’est une de ces choses. Espérons que nous aurons d’abord un vaccin, mais ce n’est pas quelque chose qui est sous notre contrôle personnel. Ce qui est sous votre contrôle personnel, c’est de ne pas laisser les gens vous cracher au visage. Et si vous couvrez votre bouche et que vous ne couvrez pas vos yeux, les deux sont des endroits où des virus peuvent entrer. Et si vous couvrez votre bouche, alors vous allez vous frotter la main sur quelque chose, puis soulever votre masque et vous gratter le nez, ce n’est probablement pas une bonne idée. Il s’agit d’être raisonnable et les médias ne nous apprendront pas à être raisonnable. Leur revenus sont basés sur des audimats et sur la génération d’une réaction excessive. Vous savez, ce n’est pas la première pandémie qui était censée nous tuer tous.

Nathalie: [00:14:35] Absolument. Et la deuxième partie de la question est : Comment pouvons-nous nous adapter professionnellement aux incertitudes actuelles ?

Richard: [00:14:47] S’adapter professionnellement ? Eh bien, nous le faisons en ce moment. C’est l’une des choses que vous pouvez faire, c’est de profiter de toutes les choses qui existent. Et les gens dans le business devraient se rendre compte qu’il y aura un énorme potentiel de réponse. Tu sais, ils nous ont confinés. Ça nous a empêché d’acheter des choses. Je veux dire, tu sais, le frisson d’Amazon est probablement parti. Beaucoup de gens vont être prêts à aller au magasin ou au restaurant, et à embaucher des consultants pour leur apprendre à mieux gérer leur entreprise et à voir leur médecin face à face plutôt que sur un écran d’ordinateur. Quelqu’un que je connais avais pris son téléphone pour montrer une tâche sur sa peau à son médecin, et le médecin lui disait, déplacez votre téléphone de 5cm, et, vous savez, certaines choses doivent être faites face à face. Nous sommes des humains. On fait des connexions. Et il y a en ce moment tout un potentiel de réponse puissant. Et nous, en tant qu’entrepreneurs, au lieu de penser à ce que nous allons faire lorsque tout ira bien, nous devons réfléchir à ce que nous allons faire pour en tirer parti, pour construire notre business et programmer nos employés. Notre travail en tant que chefs d’entreprise est d’inspirer le monde, et non de le faire se recroqueviller. Pas pour qu’il ait peur. Voyez, si vous fouettez vos employés pour qu’ils avancent, alors si vous n’êtes pas là avec le fouet, ils arrêtent de travailler. Et si vous inspirez les gens à être auto-gérés, et cela se fait en leur donnant une image de comment les choses peuvent s’améliorer, parce qu’en fin de compte, tout va revenir à la normale, nous le savons tous. Il est temps de construire des images plus grandes et donc plus réalistes, et de commencer à voir les détails de la façon dont nous allons profiter de tout cela. Même du temps de la Grande Dépression, qui selon eux, s’est produite aux États-Unis, mais en fait c’était partout dans le monde, vous savez, il y avait beaucoup de gens qui sont devenus multi-milliardaires à la suite de cela, parce qu’ils ont examiné la situation. Comme tout le monde était pauvre, les gens qui fabriquaient des chaussures bon marché se sont enrichis. Et ce n’est pas maintenant un temps où les gens sont plus pauvres. Nous sommes tous en pause. C’est comme si chacun était une voiture de course sur la ligne de départ. Tout le monde allume ses moteurs. Et nous devons être prêts pour quand le départ sera tiré.

Michel: [00:17:15] Merci, Richard. Merci. Également lié à la situation actuelle, Nidal de France demande : Quels seront les grands changements mentaux après cette crise, selon vous ?

Richard: [00:17:33] Les changements majeurs après quoi ?

Michel: [00:17:36] Après cette crise, après la crise CoViD.

Richard: [00:17:40] Je pense que les gens auront une meilleure hygiène. Ça, tu sais, quand tu voles dans un avion, ça va être un peu plus propre, quand tu vas dans une salle de bain de restaurant, ça va être un peu plus propre. La nourriture sera préparée un peu plus sainement. Et, vous savez, pour moi, une des choses que j’aimerais en ressortir, c’est que les gens soient un peu plus polis. Je ne peux pas te dire pendant combien d’années j’ai détesté être debout devant quelqu’un qui, en me parlant, postillonne. Mais je pense que nous allons tous apprendre à être un peu plus prudents sur certaines choses. Mais j’espère que nous ne deviendrons pas trop paranoïaques à ce sujet non plus. Ce qui va en ressortir, c’est que les gens, comme dans chaque crise et dans chaque situation, en fait, peu importe la normalité des choses, c’est vrai, que chez les êtres humains, ceux qui s’adaptent le mieux, vont le plus loin. Et tu vois, pour moi, il y a 50 ans, on m’amenait des clients et on me disait que personne ne pouvait les aider. Donc, ma façon de m’adapter, était de croire qu’ils pouvaient être aidés et de créer des choses. C’est pourquoi j’ai créé tant de techniques au fil de tant d’années, c’est en ayant une croyance aveugle que les choses pourraient fonctionner. Maintenant, les prophètes de la mort sortiront encore une fois du lot. Beaucoup de gens deviendront des prophètes de la mort et diront : Quel est le but de faire ça ? Encore une fois, même si on met tout ça en place, ça reviendra l’année prochaine et ça ruinera tout. Tu sais, je connais quelqu’un qui a décidé de quitter son entreprise parce qu’il lui était venu à l’esprit que s’il tombait malades il pourrait infecter quelqu’un d’autre et le tuer. Et c’était tellement inacceptable pour lui. Et il a fait cette image dans son esprit où il infecte quelqu’un d’autre et le tue. Il a donc décidé de ne plus jamais être aller dans son entreprise, de rester à la maison pour toujours. Et ce n’est pas raisonnable, vous savez. Nous avons de bons systèmes immunitaires et nos systèmes immunitaires fonctionnent mieux lorsque nous sommes joyeux et que nous avons un but. J’ai écrit un livre jadis intitulé « The Secrets of Being Happy », où j’ai recueilli toutes les recherches médicales sur la façon dont le fait d’être joyeux et heureux a conduit les gens à mieux se remettre d’opérations chirurgicales, à guérir de la maladie plus rapidement, à avoir un système immunitaire plus fort. Je sais que beaucoup de choses ont été écrites sur la façon dont le stress rend malade. Mais je voulais produire quelque chose qui était tout le contraire, en prenant les recherches effectuées depuis 10 à 20 ans par des scientifiques en montrant à quel point être heureux ne fait pas que se sentir mieux, mais c’est vraiment bon pour vous. Ça vous permet de mieux fonctionner. Et les techniques qui sont dans ce livre qui vous apprennent à faire tourner vos ressentis intentionnellement pour que, vous savez, si vous vous sentez stressé et que ça va tourne comme ça, vous le ralentissez et vous le faites tourner dans la direction opposée et vous prenez le contrôle de vos ressentis. A mes débuts, les psychologues considéraient que les ressentis étaient réels et ne pouvaient pas être influencés. Pourtant, c’est la nature même de leur travail. C’est pour amener les gens à se sentir différemment vis-à-vis d’eux-mêmes. Et pour moi, le faire intentionnellement est la réponse même, l’astuce. Donc, ma vision post-crise est que j’espère que les gens prendront davantage le contrôle de leur vie et réfléchiront davantage à ce qu’ils font.

Michel: [00:21:11] Ok, bien. Merci beaucoup, Richard. Nous avons maintenant une question très particulière, très puissante aussi de Philippe de Belgique: Comment mettre en oeuvre efficacement le PNL dans de grandes organisations comme l’armée belge, par exemple

Richard: [00:21:36] Nous y voilà !

Michel: [00:21:37] qui ont des défis en matière de gestion du personnel ?

Richard: [00:21:41] Ils ont certainement ces défis. Et bien sûr, la réponse à cela est, curieusement, un seul mot : la formation. S’il y a des personnes qui doivent en savoir long sur la formation, c’est bien les militaires. Lorsque j’ai travaillé avec l’armée des États-Unis dans les années 80, nous avons remanié les programmes de formation. Et non seulement nous avons remanié les programmes de formation, mais nous avons dû travailler sur les responsables de ces programmes et former ceux qui allaient donner les programmes de formation. Parce que si ce n’est pas fait du haut en bas du système, la formation tombe en miettes. Vous ne pouvez pas simplement mettre des éléments de formation dans un manuel et vous attendre à ce que ça fonctionne. Il faut des gens qui soient bien motivés, ce qui est un peu plus facile à faire au sein des forces armées que dans une entreprise. Pas terriblement différent, mais au moins vous avez une autorité plus clairement définie dans l’armée. Qui est responsable de quoi ? Et, vous savez, et votre capacité à obtenir des ordres directs sans avoir à être politiquement correct à ce sujet. L’armée n’a pas à être aussi politiquement correcte que ce qu’il se passe aux États-Unis. Il y a tellement de mots qu’on ne peut pas dire et tant de choses qu’on ne peut pas faire. Ça devient ridicule. Et j’espère que, avec le temps, le pendule tournera dans l’autre sens et que les gens apprendront que donner des instructions claires et directes est une bonne chose. Et dans l’armée, je crois qu’il est vraiment important d’avoir une chaîne de commandement, un commandement de haut en bas pour que ces gens aient une formation appropriée pour comprendre comment la PNL aidera dans les programmes de formation. Vous savez, quand nous avons pris des gens qui étaient des tireurs d’élite, nous avons découvert ce qu’ils faisaient que les autres ne faisaient pas, et nous avons commencé à former tout de suite les hommes au lieu d’attendre qu’ils n’aient pris beaucoup de mauvaises habitudes. Tu vois, à l’école, si on commençait à enseigner aux enfants comment les mathématiques sont vraiment faites, comment l’orthographe est vraiment faite, tout le processus serait plus facile. D’habitude, quand on m’amène un enfant, on me dit qu’il a un handicap d’apprentissage et qu’il a juste eu des enseignants qui lui apprenaient des choses qui ne marchent pas. Et quand on a des programmes inconscients fonctionnant dans notre esprit qui acquièrent des informations convenablement, alors tout fonctionne mieux. Et surtout quand vous entraînez des soldats, parce que nous ne parlons pas ici d’une question d’argent, mais nous parlons de vie ou de mort. Et pas seulement la vie ou la mort d’un soldat, mais la vie ou la mort des gens qu’ils défendent et qu’ils aident. Et c’est là, je pense, une partie des raisons qui font que lorsque je suis allé travailler à l’armée, ce n’était pas du tout bien vu. Beaucoup de mes clients et étudiants ne comprenaient pas pourquoi je le faisais. Mais encore une fois, à ce moment-là, vous savez, les gens avaient ce que j’appelle le syndrome de la guerre du Vietnam. Ils disaient : Toutes les guerres sont mauvaises. Bien sûr qu’elles le sont. Mais ça ne veut pas dire qu’elles soient inévitables. Et si on veut envoyer des soldats quelque part, je veux qu’ils soient bien entraînés. Quelqu’un m’a demandé ce que je croyais être la sécurité des armes à feu. Et je crois que la réponse à cela est d’atteindre ce que vous visez au lieu d’atteindre vos propres soldats, ce que l’on appelle dans ce pays un tir ami. Et il n’y a rien d’amical à ce sujet. Plus on apprend aux soldats à ralentir le temps et à bien viser, et nous avons fait des choses avec les formations pour les chars, nous avons fait des choses avec les formations aux sonars. Pour toutes les compétences auxquelles certaines personnes sont particulièrement douées, la PNL est particulièrement bonne pour découvrir comment ils fonctionnent et faire d’eux le fondement de l’acquisition de ces mêmes compétences. Et c’est ce qui met la PNL à part de toutes les autres disciplines. Et c’est la partie la plus amusante de faire de la PNL.

Nathalie: [00:25:48] J’ai cliqué sur un autre bouton. Je suis désolée. OK. Donc Majdi de Tunisie.

Richard: [00:25:58] Je suis désolé, je n’ai pas entendu ce que tu as dit.

Nathalie: [00:26:03] C’était le nom de la personne suivante.

Richard: [00:26:06] Oh, d’accord.

Nathalie: [00:26:08] Majdi de Tunisie. C’est une question qui a pris des formes très différentes. Mais j’ai choisi celle-ci parce que c’était la plus claire. Comment puis-je me programmer pour arrêter de procrastiner et agir ?

Richard: [00:26:30] Eh bien, les gens qui procrastinent n’hésitent généralement jamais à procrastiner. Quand ils remettent une tâche à plus tard, ils sont très excités et puis ils commencent à penser à d’autres choses. Et, vous savez, le problème est que si vous utilisez votre plus fort ressenti de motivation pour commencer quelque chose, alors vous ne pourrez pas continuer d’avancer. Et cela va à l’encontre de la nature même de notre neurologie. Notre neurologie est conçue pour commencer à se déplacer vers quelque chose et pour accélérer. Même dans le simple fait de ramasser un verre, notre main commence lentement, et plus nous approchons le verre, plus vite la main se déplace. Ensuite, ça passe à un autre ensemble de muscles, et ça commence lentement. Et le mouvement le plus rapide sera le dernier centimètre entre vos lèvres et le verre. Tout le monde connaît l’exemple du sexe, on ne ralentit pas à la fin. Ce n’est pas comme ça que ça marche. Le plaisir se construit, jusqu’à ce que se produise une certaine poussée d’endorphine et puis vous commencez à en avoir de nouveau envie, et vous recommencez. Pour les personnes qui ont des projets à plus long terme, elles doivent les décomposer en morceaux, renforcer leur motivation. Et en prenant le contrôle de vos ressentis, vous commencez à un certain niveau et plus vous faites cette chose, mieux vous vous sentez. Et quand vous appuyez sur le bouton pause et recommencez le lendemain.. Je suis un gars qui a écrit ou co-écrit jusqu’à maintenant 32 livres. Je travaille sur le 33ème en ce moment. Et quand les gens disent: Comment peux-tu faire autant de choses ? La réponse est simple. Un petit morceau à la fois. Je décide ce que je vais faire, combien je vais faire, et ça me fait me sentir mieux jusqu’à ce que ça soit fait, et puis j’arrête. Si vous regardez l’évier et qu’il est plein d’assiettes, vous devriez vous sentir mieux en lavant la dernière assiette plutôt que la première. Et si vous vous entraînez avec de petites tâches pour augmenter la quantité de plaisir et de plénitude que vous ressentez, alors ce qui se passe, c’est que vous apprenez à construire ces choses et cela correspond à votre neurologie, et vous finissez par devenir plus motivé. Beaucoup de gens font une grande image et ils y vont: Si je fais ça, ce sera génial. Ils ont un bon sentiment et c’est comme si l’air sortait d’un ballon à mesure qu’ils avancent et ils commencent à procrastiner. Ils commencent à marchander avec eux-mêmes. C’est pour ça que le réveil a un bouton Snooze dessus, parce que les gens disent : Je dois me réveiller à huit heures. Ils mettent leur alarme. Ils se réveillent et pensent : Eh bien, si je prends seulement un toast pour le petit déjeuner, et si je prends une douche rapide et que je mets des chaussures sans lacets, alors je peux sortir d’ici en 10 minutes, et ils appuient le bouton Snooze. Et puis il sonne encore et ils appuient à nouveau. J’ai demandé à un public nombreux : Y a-t-il des gens qui ont déjà appuyé six, sept ou huit fois sur le bouton Snooze ? Ça ne sert à rien. Vous savez, vous devriez prévoir non seulement de vous réveiller, mais aussi de vous lever et d’y arriver, de sorte que vous sortiez du lit comme un fusée. Et, vous sais, je ne me réveille pas avec les yeux qui brillent, mais si je fixe l’heure à laquelle je vais me lever, c’est là que je me lève. Et si vous voulez vous auto-gérer, vous devez être discipliné, et pour être discipliné, vous ne devriez pas négocier à quel point vous pouvez tarder. Vous devriez prévoir de vous sentir bien avec la première étape, mieux avec la deuxième et mieux avec la troisième. Ça correspond à notre neurologie. Et à mesure que nous construisons cette habitude, elle devient une seconde nature.

Nathalie: [00:30:11] Oui. Super. Et bien, en quelque sorte, lié à cela, Mohamed de France demande : Comment pouvons-nous augmenter notre niveau conscience par rapport à ce que nous faisons au quotidien afin de pouvoir nous améliorer ?

Richard: [00:30:30] Eh bien, la conscience est un de ces grands mots qui est en fait une nominalisation. Si vous deviez prendre conscience de tout, vous seriez submergé. Si vous êtes conscient de vous-même, parfois vous ne faites pas ce que vous êtes censé faire. Être conscient de soi quand on parle en public est une mauvaise idée. Vous devez être conscient du public, de la façon dont votre voix les affecte et du tempo de votre voix qui les affecte. La question est que la conscience est comme une lampe de poche. C’est comme la conscience. La conscience est comme une lampe de poche dans une pièce sombre. Elle illumine certains endroits et pas d’autres. Et vous voyez, pendant que vous passez votre journée, vous devriez savoir où elle doit être orientée quand vous faites des choses qui ne fonctionnent pas. Par exemple, il vous a fallu trop de temps pour vous habiller, alors évidemment vous devez jeter un oeil à ce que vous faites et qui est plus inutile que nécessaire. Vous savez, si vous sortez 10 vêtements différentes au choix et que vous passez de l’un à l’autre, la prochaine fois n’en sortez que deux, et tout ira plus vite. C’est vraiment plus pragmatique. Vous voyez, quand les gens parlent de conscience, parfois, j’ai l’impression qu’ils confondent la conscience avec la philosophie bouddhiste zen de la vie. Et pour nous, en tant qu’êtres humains, la plupart de ce que nous faisons chaque jour est vraiment pratique, pour la plupart. C’est pour ça que les humains inventent ce qu’ils font. Le fait que nous puissions nous parler sans avoir à traverser l’océan est une bonne chose. Ce n’est pas tout, mais c’est une bonne chose. Et la raison pour laquelle nous avons des télécommandes sur notre télé est que les gens en ont marre de se lever et de marcher dans la pièce. Donc on invente des choses qui comblent les vides. Et quand notre vie a une sorte de vide en elle, nous pouvons soit nous examiner nous-mêmes, soit nous pouvons commencer à nous poser la grande question : Qu’est-ce que je ne fais pas encore et qui fonctionnerait ? Parfois, vous devez aller dans le futur et vous voir de l’extérieur. J’avais beaucoup de clients qui venaient me dire qu’ils étaient seuls. Et je demandais à ce client : Combien de personnes avez-vous rencontré la semaine dernière ? Et il répondait : Aucune. Et je disais : Combien de personnes que vous ne connaissiez pas avez-vous abordé et dit bonjour ? Il répondait : Aucune. Et, vous savez, quand ils disent : Mais vous savez, je suis timide. Je ne peux pas rencontrer les gens. Eh bien, « ne peut pas » est une conjonction, ce qui signifie “peut” et “pas”. Et bien sûr, vous pouvez ne pas faire des choses, ce qui vous dit parfois que vous devriez, vous savez. Vraiment, qu’est-ce que vous pourriez perdre de plus ? Il répond : Eh bien, vous savez, je n’ai pas l’impression de pouvoir. Eh bien, peut-être que vous devriez entrer en vous et changer ce ressenti, et alors, vous le ferez. Vous savez, si ce qui se met en travers de votre chemin c’est votre ressenti, alors changez ce que vous ressentez et vous serez capable de faire ce que vous voulez. Et ce n’est vraiment pas si dur. Soit ça, soit vous pourrez retourner dans votre enfance et découvrir ce qui vous a fait vous sentir de cette façon. Ce qui peut être intéressant, mais vous devrez quand même changer la façon dont vous vous sentez pour traverser la pièce et dire bonjour à quelqu’un. Je pense que les deux approches sont utiles dans leur propre contexte.

Michel: [00:33:39] Merci Richard. Merci Richard. Il y a maintenant une question qui a été posée par quatre personnes différentes de France et d’Espagne, de Wassila, de Lobba, de Stéphane et d’Esther. Ils se demandent : Comment pouvez-vous récupérer votre propre joie de vivre alors que vous ne pouvez pas trouver votre vrai pourquoi et que vous ne savez pas ce que vous voulez ? Comment récupérer votre joie de vivre ?

Richard: [00:34:03] Oh, c’est une question compliquée ! Si vous cherchez le vrai Pourquoi, je pense que vous êtes dans la merde. Je ne suis pas sûr qu’il y ait un vrai Pourquoi. Donc, si vous le cherchez, vous ne le trouverez peut-être jamais. Si vous n’éprouvez pas de joie.. Quand vous dites de la “récupérer”, vous savez, je ne sais même pas si tout le monde l’a eue un jour. Mais si vous l’aviez, je reviendrais à l’endroit où vous l’aviez, je prendrais ce ressenti et je trouverais à quoi vous pourriez l’attacher dans votre avenir. Il est plus facile de trouver des choses qui correspondent à ce ressenti lorsque vous vivez effectivement ce ressenti. Et si vous avez des souvenirs dans votre passé où vous étiez très joyeux, et là des gens me diront : Mais j’étais avec cette personne, mais, vous savez, elles est décédée ou elle m’a quitté, ou bla bla bla bla bla, ou j’ai eu ce super travail. Une des femmes avec qui j’ai travaillé, son mari était mort. Elle a perdu son emploi de scientifique de l’aérospatiale. Et ses parents l’ont reniée pour une raison quelconque. Et donc elle était au bord du suicide. Et quand elle est venue me voir, elle m’a dit : Tu sais, j’avais la vie parfaite. Je ne pourrai jamais la récupérer. Et j’ai pensé : Eh bien, tu sais, si tu n’as rien à perdre, alors ça devrait signifier que tu es en mesure de tout essayer. Milton Erickson m’a parlé d’un suicidaire avec lequel il travaillait, et cette personne est venue lui dire qu’elle allait se suicider. Et il a répondu : Eh bien, vous savez, combien d’argent avez-vous à la banque ? Et puis il a dit : Je veux que vous sortiez chercher de nouveaux vêtements, que vous alliez chez le coiffeur, et que vous fassiez telle autre chose. Et elle avait un petit trou entre les dents. Et Milton lui a fait pratiquer de cracher par l’orifice entre les dents. Et puis il lui a demandé de commencer à cracher des petites choses discrètement à des gens. Et deux semaines plus tard, elle rencontrait des gens, sortait et passait de bons moments. Et avec cette femme en particulier, curieusement, elle a changé la façon dont elle pensait. Parce qu’une fois que tu penses que tu n’as rien à perdre.. J’ai dit : Ecoutez, vous êtes ingénieur. Vous n’avez rien à vous inquiéter. Pourquoi ne pas concevoir une nouvelle façon de penser à vos problèmes ? Vous savez, si c’était un problème d’ingénierie, vous devriez être capable d’imaginer quelque chose qui vous permettrait, quand vous regardez quelqu’un d’autre, vous savez, puisque votre mari est mort, vous devriez commencer à penser à ce que vous aimez chez lui et à chercher quelqu’un qui vous donne ce genre de joie. Et un an plus tard, elle a non seulement trouvé quelqu’un, mais curieusement, après des années, en fait des décennies et des décennies après que des médecins lui aient dit qu’elle ne pourrait jamais tomber enceinte, elle a fini par tomber enceinte. Et c’était juste une de ces choses bizarres. Et puis soudain, ses parents sont revenus parce qu’ils voulaient connaître les petits-enfants. Tout s’est réorienté parce que, au lieu de s’attarder sur les choses sombres, elle a commencé à essayer de faire de l’ingénierie avec son esprit, de prendre de bons ressentis, puis de viser l’avenir pour trouver où elle pourrait les avoir, parce que nous sommes tous capables de ressentir à peu près n’importe quoi.

Nathalie: [00:37:26] Absolument. Et Farah et Geneviève, l’une de France et l’autre du Canada, posent aussi des questions semblables. Le premier est : Le changement peut-il être permanent ? Si vous apportez un changement, peut-il être permanent ?

Richard: [00:37:51] Oui. Jusqu’à ce que vous puissiez le changer en quelque chose d’encore mieux. Virginia Satir m’a dit une fois : Si tu n’as pas le choix, tu ne peux pas en faire un. Et beaucoup de fois, une toute petite chose arrive et les gens finissent dans une terrible ornière. Il y a des années, au début de ma carrière, un psychiatre m’a amené quelqu’un, et pour vous dire la vérité, le psychiatre m’a dit : Son comportement est si pathologique, je ne pense même pas que l’hypnose pourrait l’aider. Et, vous savez, j’ai fait tellement de choses avec l’hypnose que je ne pensais pas être possibles. Je suis toujours prêt à essayer. Et, selon les psychiatres, il est tombé dans une rivière quand il avait quatre ou cinq ans. Quelqu’un l’a repêché, il s’est presque noyé. Et puis, au fil du temps, il est arrivé au point où, vous savez, il ne pouvait plus traverser une crique et ensuite, il ne pouvait plus aller dans une piscine. Et il ne pouvait plus entrer dans une baignoire. Et il ne pouvait plus prendre de douche. Et, vous savez, c’est au point où s’il y avait autour de lui quelqu’un qui allumait un robinet, il commençait à paniquer. Vous savez, et il se lavait avec des tampons alcoolisés. Et, vous savez, c’est devenu ce que le docteur qualifiait de névrotique. Et quand ils m’ont raconté l’histoire, le psychiatre était là et le patient était là. Et le patient m’a regardé et il a dit : Que pensez-vous de tout cela ? Et j’ai dit : Eh bien, on dirait que vous êtes un cas d’étude rapide. Vous êtes tombé dans un ruisseau pendant quelques minutes et vous avez appris quelque chose qui s’est développé au fil des années. Donc tout ce qu’on a à faire, c’est de vous apprendre une petite chose et bientôt, vous irez bien. Et le choc sur son visage, parce qu’une fois que je l’ai emmené à travers ce que la plupart des Programmeurs Neuro-Linguistiques savent que vous pouvez faire sur les phobies et les peurs, vous réduisez la taille des images vers le bas et vous les faites clignoter en noir et blanc très rapidement. Et le neuro-synapse ne semble plus si bien fonctionner. Et c’est difficile de récupérer votre peur, après quelques minutes à faire ça. Mais vous voyez, si nous croyons que les gens peuvent apprendre quelque chose et que cela reste pendant des années à partir d’une expérience traumatisante, alors peut-être pouvons-nous faire quelque chose et croire que nous allons les changer à long terme. Parce que la vérité est que dans notre vie, nous sommes confrontés à beaucoup de numéros de téléphone. Le numéro de téléphone que vous avez quand vous êtes adolescent, vous ne le savez plus maintenant. Mais si je vous hypnotise, je peux y retourner et vous faire vous en rappeler. Tout ce que j’ai à faire, c’est de vous régresser et faire resurgir votre ancien numéro de téléphone et vous pouvez voir le numéro écrit. Dans mon cas, le téléphone est attaché au mur et a un cadran qui va dans un cercle. Je prenais 10 minutes pour passer un coup de fil. Vous deviez prier pour que les numéros de téléphone soient des numéros courts, pour ne pas avoir à attendre que ce cadran tourne si longtemps. Mais notre capacité à construire de nouveaux apprentissages, ce n’est pas que nous oublions des choses. C’est que nous avons mis des choses par-dessus. En langage informatique, ça s’appelle une machine de Turing. C’est le nom de l’homme, son nom de famille était Turing. Et c’est comme mettre des assiettes dans une cafétéria. La première assiette descend. Vous mettez une autre assiette par-dessus, et une autre assiette par-dessus, de sorte que la dernière assiette se retrouve en premier. Quand nous construisons de nouvelles voies corticales sur des nombres, sur des souvenirs de nos expériences passées, nous devons avoir l’expérience. Donc si quelqu’un a peur de l’eau, je dois mettre une expérience différente liée à l’eau au-dessus de celle-ci, pour qu’il puisse explorer et découvrir ensuite, par exemple, comment apprendre à nager. ce qui est toujours une bonne idée. J’ai vécu en Irlande, qui est un pays insulaire, et étonnamment, la plupart des gens là-bas ne savaient pas nager parce qu’il n’y avait pas beaucoup de piscines. Il faisait trop froid dans la plupart des endroits pour avoir des piscines. Donc les gens tombaient dans l’océan et se noyaient. Il y a certaines compétences que vous voulez avoir avant d’en avoir besoin. La natation est l’une d’entre elles. Et notre capacité à apprendre ne doit jamais être sous-estimée. Peu importe votre âge, je sais que les gens disent que vous ne pouvez pas enseigner de nouvelles astuces à un vieux chien. J’étais dresseur de chiens. Je sais qu’on peut enseigner aux chiens n’importe quand dans leur vie. Et les gens sont presque aussi intelligents que les chiens.

Nathalie: [00:42:11] Absolument. Et comment amorcer un changement durable ?

Richard: [00:42:17] Amorcer quoi ?

Nathalie: [00:42:19] Un changement durable. Un changement qui va durer. Comment peut-on commencer ?

Richard: [00:42:25] Voilà le truc. Vous devez créer un vide et le remplir, donc vous devez arrêter ou éteindre quelque chose. Et avec la plupart des gens, je commence presque chaque séminaire en parlant de souvenirs, comment les souvenirs nous affectent. Certaines personnes ont de grands et mauvais souvenirs et ils pensent à eux, deux minutes par-ci, trois minutes par-là, cinq minutes par-ci, vous savez, un peu la nuit et parfois pendant la journée. Et si vous prenez les minutes et les additionnez, avec certaines personnes, c’est 30 minutes. Avec certains, c’est une heure. J’ai posé la question à des gens qui me disaient qu’ils passent quatre à cinq heures par jour à penser à la même chose. Maintenant, quand vous commencez à calculer le temps que ça consomme, même pour une activité comme le fait de s’inquiéter, si quelqu’un s’inquiète deux minutes par-ci, trois minutes par-là et quatre minutes par-ci, même en s’inquiétant de choses différentes, si cela représente une heure ou deux heures par jour, quand vous vous rendez compte que même avec une heure, c’est 365 heures par an. 3650 en dix ans, d’accord, et quand tu multiplies ça par quatre décennies, tu commences à parler d’une valeur de dix, douze mille heures. Et quand vous demandez littéralement aux gens, est-ce que ça a l’air intelligent ? Quelque chose les frappe dans la neurologie qui leur dit : Non, ce n’est pas intelligent. Et ce qu’ils doivent faire, c’est prendre ces images géantes dans leur tête et les réduire, et leur mettre un cadre ou une bordure, pour prendre le contrôle de leurs pensées. Le fait de penser devrait être fait intentionnellement. Tu ne devrais pas être victime de tes propres pensées. Mais on n’apprend vraiment pas aux enfants qui grandissent à contrôler quoi que ce soit sur leur esprit. Vous savez, quand vous apprenez du piano, ils vous apprennent à contrôler vos doigts, mais ils ne vous apprennent pas à travailler, à ne pas vous inquiéter de ce que les gens pensent de ce que vous jouez, parce que rien ne paralysera un musicien plus que de se soucier de savoir s’il va faire des erreurs et si oui ou non les gens vont aimer ou pas, et toutes ces absurdités. Je veux dire, j’avais un gars qui a fait un album de rock et qui a vendu des millions et des millions d’exemplaires. Et quand il s’est assis pour faire son prochain album, il ne pouvait pas écrire une chanson parce que tout ce à quoi il pensait, c’était que si ce n’était pas aussi bon que le dernier, personne ne l’aimerait. Il se faisait des images d’une audience qui le haïssait avant même de commencer à jouer une seule note. Et ce n’est pas comme ça qu’il a écrit le premier album. Il a dû retourner à l’état de conscience dans lequel il était. Notre état de conscience contrôle la façon dont nous pouvons apprendre les choses. On doit réduire les non-sens et ensuite s’ouvrir à de bonnes idées. Nous devons nous voir dans le futur réussir et presque faire de l’ingénierie inverse, trouver le chemin du retour afin que nous sachions quel chemin prendre pour devenir une meilleure personne, devenir plus intelligent, plus heureux ou plus joyeux, plus fonctionnel. C’est ce que j’ai toujours fait. Rappelez-vous, un jour, il n’y avait pas de maisons. Elles ont toutes été construites sur la base de l’imagination de quelqu’un. Il n’y avait pas de voitures. D’abord, les gens les ont imaginées, puis ils les ont construites. Votre vie n’est pas différente. Avoir une imagination qui se projette dans le futur et se voir sous une nouvelle lumière, être heureux, ne signifie pas que vous y êtes déjà, mais au moins vous indique où aller. Maintenant, si vous pouvez faire quelques pas en arrière depuis ce futur, vous avez au moins des objectifs réalisables.

Michel: [00:45:47] Merci, Richard. La prochaine question vient de Nathalie de France, pas du Mexique, et Nathalie de France se demande : Quels seraient les trois conseils que vous aimeriez donner aux enfants du monde entier ?

Richard: [00:46:04] Qu’est-ce que j’aimerais donner aux enfants ?

Michel: [00:46:06] Trois conseils à donner aux enfants du monde entier ?

Richard: [00:46:11] Quand les gens vous disent que les choses sont impossibles, ne les croyez pas. Ce serait déjà un. L’autre est de toujours essayer d’apprendre des gens qui savent réellement faire des choses. Vous savez, une partie de la raison pour laquelle j’ai écrit le livre Teaching Excellence, était pour que les enseignants cessent d’essayer de réinventer la roue, découvrent qui fait le mieux les maths, comment ces personnes les ont apprises et ensuite apprendre aux enfants à le faire de cette façon. Qui sait le mieux épeler des mots, et apprendre aux enfants à épeler comme celui qui sait le mieux. Et ça rend leur travail tellement plus facile. Et la plupart des livres que j’ai écrits avaient un but comme ça. Et si les enfants regardent les gens qui ont de l’expertise et découvrent comment ils pensent ainsi que ce qu’ils font, cela les inspirera. Et le dernier conseil, et le plus important, est de ne jamais, jamais, jamais, jamais abandonner, parce que la seule chose qui définit l’échec est de s’arrêter. Et des millions de personnes abandonnent trop tôt. Si j’avais abandonné parce que j’avais des problèmes avec un client, il n’y aurait pas de Programmation Neuro-Linguistique. Si Einstein avait abandonné, il n’y aurait pas d’énergie nucléaire. Vous savez, si vous regardez tous les gens qui ont accompli des choses dans leur vie, ils se sont tous heurtés à une énorme opposition. Einstein a dit que tous les grands esprits rencontreront une opposition violente. Eh bien, si vous voulez avoir un bon esprit, préparez-vous à une opposition violente. Il y aura des gens, pendant toute ta vie, qui te diront que tu ne peux pas. Tu ne peux pas. Tu ne peux pas. Tu ne peux pas. Et le truc, c’est que tu dois comprendre, ils ne font que parler de ce qu’ils pensent. Tous ceux qui te parlent.. Il y a un truc qui s’appelle l’origine perdue. Chaque phrase que vous dites a vraiment ce truc en entête, et ça dit : C’est moi qui te le dis. Et certains disent des choses mêlées à de la vérité. Et quand, tu sais, quand tu dis à tout le monde qu’ils ne peuvent pas être un grand pianiste de concert, eh bien, certaines personnes essaieront, et d’autres pas. Et ceux qui essaient, qui travaillent dur, qui pratiquent, qui pratiquent et qui pratiquent, eux y arriveront. Et plus les gens te disent que tu ne peux pas, plus tu devrais être déterminé dans la vie. Parce que quand vous êtes jeune, plus vous acquérez de compétences, plus vous pouvez faire de choses. Et plus vous êtes déterminé à être un grand artiste, plus vous êtes déterminé à être un grand musicien, mathématicien, constructeur automobile, plombier, je me fiche de ce que c’est, juste, ne vous arrêtez jamais, et vous finirez par arriver où vous voulez aller.

Nathalie: [00:48:57] C’est très, très important pour les enfants. Et la question suivante, Dravinsingh, de France, se pose la question suivante : Quels changements devrions-nous faire sur nous-mêmes en tant qu’êtres humains pour générer un avenir meilleur ?

Richard: [00:49:16] Un meilleur quoi ?

Nathalie: [00:49:19] Avenir.

Richard: [00:49:21] L’avenir. Eh bien, je pense que tu dois te regarder toi-même, et où tu te trouves maintenant. Regarde où tu étais il y a six mois, il y a un an ou trois ans. Maintenant, certes économiquement, je ne me débrouille pas aussi bien que l’an dernier, mais ma vie est meilleure que je ne l’aurais prévu. Ce qui me dit que je vais dans la bonne direction. J’ai l’intention d’avoir une meilleure année l’an prochain, à la fois sur le plan financier, émotionnel et de toutes les autres façons. Votre relation devrait s’améliorer au fur et à mesure que le temps passe, et pas s’empirer. Et, vous savez, la plupart des relations sont un peu instables au début, et c’est parce que ça prend du temps pour apprendre à connaître quelqu’un. Beaucoup de gens abandonnent trop tôt sur ce qui aurait probablement pu être une bonne relation. Pour moi, si vous avez l’impression que vous faites mieux qu’avant, et vous ne pouvez pas mesurer cela par des indicateurs du monde extérieur. L’économie, durant ma vie, s’est effondrée plusieurs fois. Je me souviens que c’était l’effondrement du marché boursier en 1969 et tout le monde pensait que c’était la fin de tout. L’essence était rationnée, l’OPEP nous oppressait et toutes ces choses sont passées. Et vous savez, ils pensaient qu’il n’y aurait jamais assez d’essence, et maintenant il y en a beaucoup sur le marché. Vous savez, nous sommes là aujourd’hui. Quand j’étais petit, l’essence coûtait aux USA 4 centimes le litre. Et puis il a grimpé à un dollar. Et là où j’habite, il coûte maintenant 30 centimes le litre. Les choses vont changer à l’extérieur et nous ne pouvons pas sauter à la conclusion que cela nous présage l’avenir. Et, vous savez, Warren Buffett, qui est probablement l’un des gars les plus intelligents en matière d’investissement, il vaut 100 milliards de dollars, c’est une énorme somme d’argent. Il en a tellement qu’il n’a aucune idée de quoi en faire, mais il en gagne encore plus. Il a dit que la raison pour laquelle les gens peuvent se planter sur le marché boursier et perdre de l’argent est que lorsqu’ils examinent des preuves, ils examinent des preuves qui prouvent qu’ils ont raison, plutôt que de regarder ce que les preuves leur disent vraiment. Et c’est vrai dans la vie des gens. Si vous regardez ce que les preuves vous disent, si les choses vont mal dans le monde extérieur et que vous suivez cette tendance, vous vous plantez. Et si votre business diminue à cause du climat économique, vous devez vous adapter et modifier votre business et trouver d’autres pistes pour relancer votre entreprise, de sorte que lorsque l’économie re-décolle, votre entreprise soit deux fois plus forte qu’avant que ça n’aille mal. Nous devons tous considérer la difficulté comme une opportunité déguisée. Dans notre vie personnelle, c’est particulièrement vrai. Si vous avez l’impression d’être plus malheureux qu’il y a six mois, alors vous ne faites pas la bonne chose. Tony Robbins et moi avons eu une conversation, je voulais l’interviewer pour ma newsletter, et il allait m’interviewer pour la sienne, et je lui ai demandé ce qu’était pour lui le Pouvoir Personnel, c’était le titre de son livre. Et il a parlé pendant un certain temps et a dit beaucoup de choses que je ne savais pas. Il a parlé de Wall Street, il a parlé des agences de publicité, vous savez, il avait vraiment examiné beaucoup de choses sur le marketing que je ne connaissais pas. Et quand il m’a demandé ce que je croyais être le Pouvoir Personnel, j’ai dit : Le Pouvoir Personnel est de savoir ce que vous faites bien et ce que vous ne faites pas bien, donc vous savez quoi faire ensuite. Et pour moi, la réponse à cette question est d’examiner cela : Qu’est-ce qui se passe bien dans ma vie ? Qu’est-ce qui ne va pas bien ? Pour que je sache ce que j’ai besoin d’apprendre ensuite. Parce que si vous êtes mieux qu’hier, juste un peu et mieux que vous ne l’étiez il y a une semaine, personnellement, peut-être pas financièrement, mais personnellement, parce que parfois les gens doivent traverser des moments financiers difficiles pour créer une bonne vie, changer leur profession. Ils doivent changer ce qu’ils font, ils doivent déménager. Je sais que je l’ai fait plusieurs fois. Vous savez, j’ai pris mes bâtons de pèlerin et j’ai déménagé ailleurs pour que je puisse avoir une vie meilleure. Et au début, c’était difficile. C’était plus dur, vous savez, ça engendrait parfois de grandes pertes financières, mais j’ai réussi parce que j’allais dans la bonne direction, j’avais un but, je savais où j’allais. Et si vous ne savez pas où vous allez et que vous savez uniquement que vous n’êtes plus là où vous étiez, alors c’est comme si vous essayiez de conduire en regardant que dans le rétroviseur. Et ce n’est pas une bonne idée.

Michel: [00:54:08] Merci, Richard. Merci. Nous avons aussi une question d’Indonésie, de Prisya et elle demande : Comment savoir exactement que vous êtes sur la bonne voie ?

Richard: [00:54:27] Eh bien, c’est clairement une grande demande, et je ne pense pas que vous aurez la réponse. Je ne sais pas si vous pouvez savoir que vous allez exactement dans la bonne direction, mais une partie de ça, c’est ce que je viens de dire. La réponse est la suivante : Est-ce que votre situation s’est améliorée si vous regarde en arrière ? Avez-vous fait les bonnes démarches pour que, lorsque vous imaginez aller dans le futur, vous ayez une idée assez claire de l’endroit où vous voulez aller ? Et aussi, il faut avoir assez de flexibilité pour que, si quelque chose de mieux se présente, vous sachiez virer dans cette direction. La plupart des gens ont de bonnes intuitions sur certaines choses et pas sur d’autres. Et c’est vraiment important de savoir la différence entre les deux. Ce truc concernant la prise de bonnes décisions, si vous vous arrêtez et pensez aux bonnes décisions que vous avez prises par le passé et aux mauvaises décisions, généralement elles ne sont même pas situées au même endroit dans votre esprit. Et les ressentis ne sont certainement pas semblables. Et quand vous allez prendre des décisions et qu’elles ne correspondent pas vraiment à ce qu’est une bonne décision, généralement ce qu’elles ne le sont pas. Et essayer de les prendre malgré tout avec force, généralement, c’est là que vous finissez par perdre beaucoup de temps. Quand les gens me demandent : Comment fais-tu exactement telle ou telle chose ? Quelle est la manière parfaite pour ça ? Je veux être complètement heureuse. Ce sont des mots très trompeurs parce qu’ils existent dans la langue, mais ils n’existent pas dans la vie. J’ai rencontré un bouddhiste une fois. Il est venu avec ma femme et elle l’avait rencontré quelque part et l’a amené ici, et il m’a regardé et il a dit : Eh bien, tu sais, une partie de la raison pour laquelle je suis devenu bouddhiste était pour que je sois complètement heureux. Et je lui ai dit : Es-tu complètement heureux ? Et il s’est arrêté et y a pensé. Et j’ai pensé, wow. Et il a dit : « Et toi, est-ce que tu es complètement heureux ? J’ai dit : J’en suis loin. J’ai dit : Ca arrivera longtemps après ma mort. Parce que pour moi, le bonheur n’est pas une chose, ce n’est pas un endroit. “Heureusement”, c’est un adverbe. C’est comme ça que tu fais les choses. On va heureusement au magasin et achète une miche de pain. On regarde joyeusement sa femme et on sourit. Vous savez, ça fait partie d’un processus qu’on monte et qu’on descend. Et si vous êtes à la recherche complète et parfaite de savoir si c’est la bonne direction, vous risquez de vous mettre des oeillères et c’est dommage parce que vous ne voudriez pas manquer ces occasions rares et sans précédent où des choses merveilleuses se produisent. Et je vous garantis que, vous tous qui m’écoutent, vous ferez des erreurs. La question est de savoir si vous vous attarderez dessus ou non. Le Dalaï Lama a dit une fois, lui que je considère être le plus proche de ce que peut être un homme parfaitement heureux. Je veux dire, toutes sortes de choses lui sont arrivées dans la vie. On lui a volé un pays, au nom du Ciel, je n’en ai même jamais eu un moi-même. Mais le Dalaï Lama a dit une fois à la télévision, Ted Koppel lui a demandé s’il était vraiment heureux. Et il a dit : Oh, oui, Ted. Il a dit : C’est comme un étang. Parfois, un caillou y pénètre, ça génère des vaguelettes, mais ça finit par se lisser. Et nous devons comprendre que nous n’allons pas simplement entrer dans un état merveilleux et y rester pour toujours. On exploserait. Notre conscience flotte de haut en bas. Même en transe, quand vous mesurez les gens, les militaires m’ont donné de appareils fantastiques pour mesurer la conscience, même dans les années 80. Ils utilisaient des Mind Mirrors et d’autres appareils. Et quand les gens vont dans des états profonds, ils flottent un peu de haut en bas. Et dans les états conscients, la conscience change tout le temps. Et c’est une bonne chose parce que nous fonctionnons grâce à des systèmes nerveux multiples, le système nerveux parasympathique et le système nerveux sympathique, et nous avons des poussées d’adrénaline et puis notre système nous calme. Et si nous n’avons pas ce genre de variation, je crois que ça produit un comportement symptomatique. Les visites prolongées au pays de l’adrénaline font partie de ce qui produit le stress post-traumatique et les troubles du système. Quand vous passez trop de temps adrénalisé, quand vous êtes submergé par les événements et que l’adrénaline ne disparait pas, une partie de ce qui se passe est que vous devenez et vous vous sentez déconnecté. Et j’ai fais beaucoup de travail avec ça récemment pour essayer d’apprendre aux gens comment générer ces variations dans leur esprit pour que les soldats qui rentrent chez eux aient une meilleure expérience. Personnellement, je crois qu’une partie de l’entraînement de base ne devrait pas seulement préparer les gens à aller au combat, mais les préparer à en sortir, de sorte que lorsqu’ils rentrent chez eux pendant deux semaines, ils ne fonctionnent pas encore sous adrénaline suite aux deux semaines précédentes. Ils rentrent à la maison et calment le système, pour qu’ils aient l’impression d’être à la maison. Pour qu’ils se sentent liés à leur famille, comme à leurs camarades d’armes. Et même dans les situations où il y a un accident de voiture ou quelqu’un souffre d’une perte ou quelqu’un est agressé ou violé ou n’importe lequel de ces événements horribles que les gens doivent dépasser, ils doivent apprendre à refuser ces choses, à les dissocier, et à s’associer davantage aux choses qui comptent : l’intimité. les relations, le travail et le sentiment que vous avez un but dans la vie. Le grand Pourquoi, c’est que les êtres humains sont plus heureux quand ils sentent qu’ils ont un but et qu’ils ont des plans. Nous avons des esprits qui peuvent aller dans le futur, dans le passé. Ils nous distinguent de la plupart des animaux dans une large mesure. Non pas que les animaux ne puissent pas planifier. Certainement, mon chien aura l’intention d’aller vers la poubelle quand je quitterai la maison. Vous savez, ils peuvent y penser. Ils sont assis là, tapotant au sol avec leurs orteils, en attendant, vous savez. Mais dans une plus grande mesure, nous pouvons vraiment le faire avec une intensité vive et nous pouvons penser à notre pensée, ce que la plupart des autres animaux ne peuvent pas faire. Et quand j’ai commencé, je ne pense pas qu’il y avait les outils pour le faire intentionnellement. Une partie des outils que j’ai créés était de nous donner un langage et la capacité de réfléchir à notre façon de penser, et donc d’en prendre le contrôle. Et comme nous prenons le contrôle de notre pensée, nous prenons le contrôle de notre neurologie.

Michel: [01:00:58] Merci beaucoup, Richard. Merci beaucoup, c’est précieux, c’est incroyable. Et je suppose que maintenant il est temps de faire une pause. Donc, comme nous l’avons annoncé, nous aurons une pause de 15 minutes. Pendant ce temps, nous allons éteindre nos micros et nos caméras. Nous aurons une petite page indiquant que c’est le moment de la pause. Alors vous aussi, prenez quelques minutes, allez boire un verre, buvez un verre d’eau. Respirez un peu. Si possible, n’utilisez pas d’outils technologiques parce que cela occupe beaucoup le cerveau. Alors reposez votre cerveau. On sera de retour dans 15 minutes exactement. En France et en Suisse, il sera 9h16.

Nathalie: [01:01:48] Au Mexique, il serait 2h16, dans 15 minutes.

Michel: [01:02:00] On se verra plus tard.

Richard: [01:15:33] Bonjour.

Nathalie: [01:15:33] Bonjour. Bienvenue à nouveau.

Michel: [01:15:37] Bienvenue à nouveau.

Richard: [01:15:40] C’est sympa d’être de retour.

Michel: [01:15:41] Excellent. Richard, c’est excellent parce que tes réponses sont très précises, très précises, et nous serons en mesure de répondre à beaucoup de questions. Donc c’est excellent. Merci beaucoup.

Richard: [01:15:57] On a à peu près épuisé les questions que tu m’as envoyées.

Michel: [01:16:00] Oui. Et c’est pourquoi nous allons répondre à d’autres questions. Je viens de voir ça avec John, notre excellent gestionnaire d’événements. Il y a une question que Nathalie va poser, et ensuite nous allons couvrir de nouveaux éléments.

Richard: [01:16:21] Alors on est en ligne maintenant ?

Nathalie: [01:16:23] Oui.

Richard: [01:16:26] OK, bonjour, tout le monde.

Nathalie: [01:16:30] Marianne de France demande : Quel est le secret de votre incroyable énergie et le facteur principal de votre succès ?

Richard: [01:16:44] Quel est le secret de mon énergie ? C’est m’assurer que j’aime ce que je fais. Vous savez, j’ai toujours été assez curieux, mais si tu as de la curiosité et que tu aimes ce que tu explores, alors tu ne vas jamais vraiment travailler. Et pour moi, tu sais, j’ai toujours aimé les puzzles. J’ai toujours aimé, tu sais, réparer des choses qui ne marchent pas. A l’époque, c’était des horloges, vous savez, quand j’avais cinq ans. Et puis les radios. J’aime démonter les choses et les remonter et quand on peut les remonter et les faire fonctionner mieux… Et quand vous êtes Programmeur Neuro-Linguistique, vous avez un excellent travail dans le sens où même si les gens vous présentent des difficultés, vous découvrirez comment ça fonctionne et donc cela vous indique ce qui manque. Vous pouvez donc aller explorer avec toutes sortes de personnes et découvrir comment leur expertise en la matière fonctionne. Quand j’ai étudié l’éducation, j’ai trouvé les gens les plus intelligents. Vous savez, quand j’étudie le sport, je rencontre de grands athlètes. J’ai rencontré des gens merveilleux comme Moshe Feldenkreis et Virginia Satir. Et certainement quand j’ai voulu apprendre l’hypnose, il n’y avait pas de meilleur hypnotiseur sur la planète que Milton Erickson. Et bien qu’il ait été un peu effrayant à certains égards, il était aussi brillant, et cela ne veut pas dire que je vais aimer tout le monde que je rencontre, mais explorer ce qu’ils font qui fonctionne est toujours si fascinant. Et les gens ne cessent de me surprendre et de me ravir. En tant qu’hypnotiseur, vous avez la possibilité de suspendre les croyances des gens, leurs inhibitions, et de vraiment découvrir ce dont ils sont capables. Et pour moi, parfois, les gens viennent avec les choses les plus étonnantes. Et je mets les gens en transe, je les oriente vers l’avenir et je leur demande comment leur problème a été résolu et je leur demande de me décrire tout ça. Je les remets en transe et je fais exactement ce qu’ils ont dit, et ça marche. Il y a toutes sortes de choses merveilleuses qui en ressortent. La combinaison de l’hypnose et de la PNL est incroyablement puissante. Et, vous savez, bien sûr, donner des formations, comme c’est agréable ! Je rencontre des gens partout dans le monde. Je peux aller dans des endroits magnifiques. Je rencontre des gens adorables comme vous deux. Et si je n’avais pas créé la NLP, je n’aurais jamais pas pu le faire. Je suis donc très reconnaissant et toujours d’humeur à me demander ce qui est à venir. J’ai lu toutes sortes d’articles de journaux. J’ai lu beaucoup de livres. Et de nos jours, les gens m’envoient des trucs à lire. Beaucoup de gens écrivent des livres ces temps-ci. Et certains d’entre eux sont étonnamment bons. Certains d’entre eux sont étonnamment répétitifs. Vous savez, si un livre a déjà été écrit, je ne pense pas que vous ayez besoin de le réécrire. J’ai essayé de ne pas trop me répéter. Mais certaines des choses que j’ai reçues récemment, quelqu’un vient de m’envoyer un livre qui aborde comment se débarrasser du Wi-Fi dans votre communication personnelle. Et ça veut dire parler aux gens face à face. Tu sais, la vie sans Wi-Fi. Et pour l’instant, ce serait très dur parce qu’on est en isolement. Mais très bientôt, nous allons tous sortir. Ici, au Texas, nous sommes à 50% de retour. Maintenant, vous pouvez vous couper les cheveux, faire vos ongles et aller faire du shopping et bientôt ils vont nous laisser dans les théâtres et aller dîner ensemble, et tout va se remettre en marche. Et j’attends avec impatience.

Michel: [01:20:35] Merci, Richard. Merci, Richard. J’ai maintenant une question de France, d’Anne-Laure. C’est une neuroscientifique et elle demande : Est-il important pour vous que la PNL soit reconnue par la science ?

Richard: [01:20:49] Eh bien, je pense qu’il est absolument plus important que nous reconnaissions les neurosciences et ce qu’elles nous ont apporté. J’ai lu un grand nombre d’articles et de revues sur les neurosciences, certains d’entre eux que je ne trouve pas utiles pour moi, et certains d’entre eux où je trouve des choses très utiles. Vous savez, à savoir si la science reconnaîtra un jour la PNL… Il y a quelques années, Robert Dilts m’a appelé à Santa Cruz et m’a dit qu’il était avec un homme de l’American Academy of Science. Et ils sont venus et ont dit que si on arrêtait de développer des choses pendant trois ans, ils pourraient faire de la recherche et savoir si la PNL était une science. Et je les ai tous regardés et j’ai dit : Laissez-moi vous faire gagner du temps, ce n’est pas une science. Vous savez, la modélisation est un ensemble particulier de compétences mathématiques par lequel vous construisez un calcul et vous l’utilisez. Vous voyez, Milton a fait un certain nombre de choses dans sa vie et sa vie a eu une durée limitée, et même s’il a fait un grand nombre de choses vraiment uniques en construisant un calcul, nous pourrions calculer ce qu’il aurait été susceptible de faire d’autre. Et c’est ce que j’ai fait avec Virginia. C’est ce que j’ai fait avec Fritz Perls. C’est ce que j’ai fait avec tous ces gens. Nous avons construit un calcul qui nous permet de savoir ce qu’ils ont fait et de comprendre ce qu’ils auraient pu faire d’autre pour que nous puissions découvrir ce qu’il y a d’autre. Même avec la PNL, à un certain moment, j’ai pris le calcul et l’ai retourné à l’envers et j’ai créé le Design Human Engineering (DHE), qui a presque des principes opposés, au lieu d’utiliser l’élégance comme base de la modélisation, DHE utilise l’inélégance pour savoir combien de choses vous pouvez utiliser pour amplifier quelque chose, au lieu de chercher le nombre minimum de choses à utiliser. La PNL consiste à obtenir ou éliciter une stratégie et à l’installer. Design Human Engineering, vous faites une stratégie qui est non seulement fonctionnelle, mais aussi amusante et passionnante. C’est la différence entre faire un film à deux cents millions de dollars et en faire un qui ne coûte que cent mille. Ce sont tous les deux de bons films. L’un a le minimum et l’autre est rempli de bling bling. Notre capacité à regarder les neurosciences et à découvrir ce qu’elles nous offrent nous permettent de reconnaître qu’au fond, tout ce que nous faisons, c’est de la neurologie. Maintenant, la question est de savoir comment utiliser la conscience, notre propre conscience, pour influencer notre neurologie afin qu’elle nous serve mieux et nous offre une plus grande liberté, une plus grande compétence et une plus grande joie en tant qu’êtres humains.

Nathalie: [01:23:38] Oui, absolument.

Richard: [01:23:39] Je veux saluer tous les scientifiques. Si vous êtes là, merci beaucoup. Vous m’avez beaucoup apporté.

Nathalie: [01:23:47] Anissa et Sami de France se demandent : Comment utiliser la PNL dans l’éducation des enfants et des adultes ?

Richard: [01:23:59] Eh bien, par définition, le PNL est de l’éducation. Ce n’est pas thérapeutique par nature. C’est éducatif. Une partie de ce que nous faisons est de découvrir ce qui n’est pas là et de l’ajouter. Si on m’amène un enfant et on me dit qu’il est dyslexique, je veux savoir ce qu’il peut faire et ce qu’il ne peut pas faire, et lui donner des stratégies pour être en mesure de faire les choses qu’il ne sait pas encore faire, ce qui le rendra non dyslexique. Parce que c’est mon boulot. Vous savez, si j’ai un enfant et qu’on me dit qu’il n’a que le niveau de maths d’un enfant de 8 ans alors qu’il a 12 ans, je dois être capable de lui apprendre à manipuler les chiffres de façon à ce qu’il puisse atteindre son niveau et continuer à apprendre les maths au-delà. Mon travail est de mettre en place une machine dans la tête de la personne qui lui permette d’acquérir des connaissances sur n’importe quoi. Quand un psychiatre m’amène quelqu’un, ils ont fait un diagnostique et ont découvert ce que la personne a et ils ont des noms pour ces choses. Par exemple, la dépression n’est pas une chose dans mon monde, vous voyez ? Quelle que soit la machine qui crée de mauvais sentiments de dépression et ne leur permet pas d’être excités, enthousiastes, joyeux et curieux, et toute cette autre liste de choses, avec certaines personnes, ils n’ont même pas la structure de référence. Ils ne savent pas de quoi il s’agit. Donc, je dois les hypnotiser et installer des choses pour qu’ils puissent le sentir en premier lieu, puis revenir en arrière et construire par-dessus pour qu’ils puissent aller dans leur futur et s’engager dans des comportements qui produisent ces choses qui, vous savez, sont orienté tâche, et faciles à utiliser. La PNL n’est pas comme une chose. La PNL est le nom de la technologie que j’ai créée. Et une partie de la raison pour laquelle elle porte ce nom est que je ne voulais pas que l’on puisse mettre un “isme” après son nom, parce que dans le cas de cent soixante écoles de psychothérapie, elles sont devenues des philosophies. Et quand quelque chose ne correspondait pas à leur philosophie, ils n’étaient pas prêts à le regarder. Je pensais que dans tout ce que ces écoles avaient fait, elles avaient toutes eues une forme de succès, et ce qu’elles avaient toutes en commun, c’était la neurologie. Donc vous savez ce que John Grinder et moi avons fait était d’ignorer les philosophies, d’ignorer les théories et de construire un modèle mathématique qui nous a permis d’explorer et de trouver de nouvelles choses qui fonctionneraient. C’est la grande contribution que nous avons apportée aux choses dans les premiers jours. Nous avons travaillé ensemble pendant une dizaine d’années et nous avons produit environ huit livres et un grand nombre de techniques, dont le Meta-Model, qui à ce jour sont des outils très, très puissants. En fait, le tout premier livre que nous avons écrit, je le réécris maintenant, donc ce n’est pas un livre sur la langue et la thérapie, c’est un livre sur la résolution de problèmes, parce que le Meta-Model est l’un des meilleurs outils de résolution de problèmes. Et ceux d’entre vous qui l’ont appris sous le nom que vous lui donnez, ce n’est pas important pour moi. Je n’ai pas créé ces outils pour empêcher quiconque de les utiliser. Je les ai créés parce que je pense qu’ils sont de nature évolutive et nous avons la capacité à avoir des outils de langage récursifs, ce qui signifie que tout ce qui en sort pourrait être appliqué à lui-même et s’auto-étendre, et rendre la connaissance auto-expansive de sorte que les gens commencent par quelque chose qui s’auto-construit et s’auto-construit encore. Parce que lorsque les gens se dirigent dans la bonne direction, ce pour quoi la PNL est assez bonne, quand vous appliquez le Meta-Model et que vous analysez, cela se résume à quatre choses. Il y a quelque chose que les gens font et qu’ils ne veulent pas faire. Il y a des choses que vous faites et que vous voulez faire. Il y a des choses que vous voulez faire, que vous ne faites pas et des choses que vous ne voulez pas faire et que vous ne faites pas. Et en fait, vous ne soupçonnez peut-être même pas ce que c’est. C’est probablement le domaine le plus vaste. Et beaucoup de fois, je dois amener les gens à vouloir quelque chose qu’ils n’ont même pas pensé à vouloir, pour que lorsqu’ils entrent dans leur avenir, ils puissent considérer des choses qui se trouvent en dehors de leur territoire connu. La nature puissante du Meta-Model est qu’il accomplit la tâche de diriger les gens jusqu’à la carte dans leur tête de ce qui est possible et impossible, ce qu’ils considèrent qu’ils peuvent faire ou ne peuvent pas faire. Que ce soit du domaine scientifique, personnel ou commercial. Et une fois que vous êtes à la limite de votre modèle du monde, alors vous pouvez regarder dehors et vous pouvez commencer à construire un nouveau territoire. Le Meta-Model lui-même est un outil de territorialisation. Je ne sais pas à quel point ça se traduit, mais ce sera ton travail, pas le mien.

Michel: [01:28:56] Merci, Richard. Oui, ce sera un bon travail, mais je le connais et je le fais assez maintenant.

Richard: [01:29:04] Tu le fais très bien. Ce n’est pas la première fois que tu traduis pour moi. Tu es assez doué.

Michel: [01:29:09] Merci. Merci, Richard. Maintenant, nous avons une question de Thomas de Suisse. C’est une question personnelle. Il demande : Comment voyez-vous l’avenir et l’évolution du PNL ?

Richard: [01:29:21] Ce n’est pas vraiment une question personnelle. C’est personnel pour moi quand tu me demandes comment je le vois. Eh bien, pour vous dire la vérité, quand je regarde maintenant, c’est devenu beaucoup plus grand et plus omniprésent que je ne l’aurais jamais imaginé. Rappelez-vous quand j’ai commencé, il y avait d’abord moi à l’origine et puis moi avec John Grinder, assis dans une petite pièce avec une ampoule en guise de lumière, parlant à 14 personnes et faisant des expériences de toutes formes, et de toutes manières. On est allés modéliser Milton Erickson et Virginia Satir, etc., et on a crée quelque chose, et en regardant où cela irait, on ne voyait pas vraiment le vaste horizon des possibilités. La PNL est maintenant utilisée dans tous les continents du monde. J’ai reçu une lettre de quelqu’un en Antarctique et je pensais que c’était tous les continents sauf un. Mais apparemment, certaines personnes vont là-bas, dans le climat très froid, elles s’assoient et s’hypnotisent et font un peu de PNL, pour éviter de devenir folles. Vous savez, les gens de la NASA ont utilisé la Programmation Neuro-Linguistique. Les militaires l’ont utilisée, les services de renseignement, les services de police, les écoles, c’est littéralement tellement de personnes. Et je reçois des lettres de gens qui l’utilisent d’une manière que je n’aurais jamais soupçonnée. Et personnellement, je pense que c’est une bonne chose. Ce n’est pas mon travail de limiter les connaissances, mais de construire une base sur laquelle les gens peuvent faire de nouvelles choses et voir de nouvelles choses. Et je vais vous dire ce que j’attends de la PNL, c’est d’être surpris par beaucoup de gens qui font des choses qui, peut-être si j’avais vécu 400 ans, auraient pu arriver. Mais même pendant que je suis en vie, par le fait que tant de gens l’utilisent, toutes sortes de grandes choses se font. Bien sûr, j’entends des histoires tout le temps de gens qui l’utilisent pout manipuler ou bla, bla, bla. Mais, vous savez, les mauvaises personnes font de mauvaises choses, les bonnes personnes font de bonnes choses. Et la question est, qui voulez-vous être ? Et si vous retirez de la joie d’amoindrir les autres personnes, vous ne serez jamais heureux. Et ceux d’entre nous qui se réjouissent de voir les autres être plus heureux vont faire de grandes choses et la PNL est un excellent outil à utiliser. Et plus on peut l’intégrer tôt chez les jeunes d’une génération donnée, plus on sera surpris.

Nathalie: [01:31:53] Oui, absolument. Oui. Et nous prenons une question live de YouTube. Luis Puente demande..

Richard: [01:32:03] Une question quoi ?

Nathalie: [01:32:04] Une question en direct, de Youtube.

Richard: [01:32:07] Je suis désolé. Une question en direct.

Nathalie: [01:32:09] Les gens qui nous regardent en direct. Luis Puente demande, et en fait il est au Texas : Quelles sont les nouvelles technologies dans la PNL ?

Richard: [01:32:26] Eh bien, la dernière technologie de la PNL, vous savez, beaucoup de choses ont à voir avec notre capacité à contrôler notre neurologie en utilisant principalement les sensations kinesthésiques, en faisant tourner les ressentis, tout ça est relativement nouveau. Et les détails de la façon de le faire sont encore des choses que nous explorons. Vous savez, j’essaie d’aligner beaucoup de ça sur ce que je sais déjà sur l’acupuncture et d’obtenir beaucoup plus de détails à ce sujet. Dans les livres, ils parlent des ressentis comme si vous pouviez les faire tourner vers l’avant et revenir en arrière et aller dans le sens des aiguilles d’une montre, dans le sens anti-horaire. Mais vous n’avez pas grandi au même endroit que moi, et sachant ce que je sais, on a la capacité à connecter ces choses précisément avec la prise du pouls chinoises. Il y en a six sur chaque poignet et, vous savez, trois profonds, et trois de surface. Et on peut calculer à travers cela et être capable d’entrelacer ces choses pour donner beaucoup plus de précision dans la façon dont vous travaillez. J’ai parlé récemment avec quelques personnes qui travaillent beaucoup avec les chakras et l’énergétique. Et bien sûr, certains d’entre eux sont idiots et certains d’entre eux sont assez brillants. Pour moi, plus on regarde tout, plus on croit que ça va marcher, plus on trouve qui sait faire ces choses pour que ça soit vérifiable. Je rencontre beaucoup de gens qui prétendent faire du nettoyage énergétique, mais quand ils ont terminé, je ne sens aucune différence. Pour moi, vous savez, je veux des trucs détectables, vérifiables. Vous savez, si je peux le sentir ou voir une différence en moi-même ou dans une autre personne, alors je suis impressionné, et je vais l’apprendre et essayer de le combiner avec tout le reste. Et certainement s’il est là, je suis aussi au Texas en ce moment, et vous savez, aujourd’hui, il pleut et demain, ce sera ensoleillé. Une des belles choses à propos du Texas, si vous n’aimez pas la méteo maintenant, attendez quelques heures. Là où je suis, vous savez, je n’ai pas d’accès parce que nous n’avons pas la liberté de voyager. Et je vais commencer à regarder de plus près le syndrome de stress post-traumatique, et je vais essayer de le combiner avec toutes les dernières technologies. Notre capacité à élargir même le Meta-Model et notre compréhension de celui-ci ne s’est pas arrêtée, parce que nous continuons de regarder ce que font les linguistes et ce que font les neurologues. Je lis des articles scientifiques sur tout ce que je peux et je rencontre tous les gens intelligents que je peux, pour découvrir tous les détails de tout ce dont je pourrais avoir besoin. Et pour moi, ce que fait la PNL, c’est de synthétiser les résultats pratiques et de les associer à des modèles de pensée, afin que plus de gens puissent apprendre les choses facilement. Dans mes livres, j’essaie de rester simple. Le premier livre que j’ai sorti était assez compliqué. Il a été plus populaire que je ne le pensais. La PNL version 1 est si compliquée. C’est presque un sédatif. Mais maintenant, quand j’écris des livres, j’essaie de penser à l’utilisateur final et je veux que le plus grand nombre de gens apprennent ces choses aussi simplement que possible pour que, comme dans Thinking on Purpose, tout le monde puisse le lire. Quand le livre Frogs into Princes est sorti, qui s’appelle Secrets de la Communication en français, une des raisons pour lesquelles j’ai écrit ça, j’ai écrit ça parce que j’avais un chauffeur de taxi qui avait une pile de livres sur son siège et il m’a dit qu’il attendait ses prochaines courses à l’aéroport, la plupart du temps en lisant. Et j’ai pensé que si je pouvais écrire un livre qu’il pourrait lire et comprendre, alors je serai presque sûr que tout le monde pourrait le faire et ce n’est pas que les chauffeurs de taxi soient moins intelligents que quiconque, mais parce que c’était juste que c’était son deuxième travail. Il travaillait pendant la journée, et la nuit il lisait ces livres. Et si je pouvais amener quelqu’un comme ça à comprendre ces choses peu importe sa profession, je pourrais être sûr que ce contenu serait utilisé par le public. Et quand j’ai écrit ça, j’ai commencé à recevoir des lettres de gens qui soignaient leurs propres phobies. Et, vous savez, j’ai reçu une carte postale de quelqu’un du Grand Canyon disant : Je suis debout au Grand Canyon au bord de la falaise. Et après des années à avoir une phobie de la hauteur et à dépenser des milliers et des milliers de dollars en thérapie, pour 8$,95, je l’ai fait moi-même. Et pour la plupart, j’essaie d’arriver au point où les gens peuvent faire ces choses eux-mêmes, et les gens comme vous deux, mes formateurs et d’autres formateurs de PNL commencent à comprendre que nous sommes censés apprendre aux gens à devenir autonomes et non dépendants. C’est pourquoi je décourage les gens de faire payer à l’heure, parce que je veux qu’ils soient payés au succès. Je veux que les gens sortent de chez vous et aillent si bien qu’ils vous envoient d’autres clients pour que vous fassiez encore mieux. L’idée que ça devrait prendre cinq ans pour faire un changement, ce qui était à peu dans les moeurs quand j’ai commencé, et que, vous savez, une thérapie brève était de 10 séances et s’ils n’y arrivaient pas en 10 séances, on vous renvoyait chez vous, ce qui avait une certaine forme d’honnêteté. Et, vous savez, une désensibilisation à la phobie prenait six mois, mais ne fonctionnait qu’avec environ 30% de la population. Et je cherchais des choses qui fonctionneraient avec la plupart des gens, pas des résultats statistiques. Je voulais des modèles, des modèles mathématiques. Deux plus deux, c’est toujours quatre. Et je regarde des choses qui correspondent tellement à notre neurologie que lorsque les gens les font, ils obtiennent systématiquement des résultats. Et je pense que c’est bon pour les gens qui pratiquent la PNL, c’est bon pour les psychiatres de pouvoir faire venir un client avec une phobie et de sortir sans elle, et prendre l’ascenseur au bas de l’immeuble plutôt qu’un escalier. C’est bon pour leur confiance en soi. Cela montre à tout le monde et convainc tout le monde que le changement est facile et que lorsqu’on le rend trop dur, ça ne marche jamais.

Michel: [01:38:42] Merci, Richard. Merci. Et la question suivante concerne le changement et les croyances. C’est donc parfait, dans le contexte. C’est de Dalila de France et elle se demande : Est-ce suffisant de changer vos croyances pour changer de manière générale ?

Richard: [01:39:00] Non, mais c’est un bon début. Vous savez, si vous ne pouvez pas changer les grandes croyances des gens en celles qui fonctionnent, vous voyez, nous avons tous en nous des interactions. Le modèle que nous avons construit dans le cadre de la PNL est axé sur les stratégies. Il y a des stratégies d’apprentissage, des stratégies de motivation, des stratégies de décision et des stratégies de conviction. Et elles interagissent et se chevauchent les unes les autres. Le fait qu’on les sépare est artificiel, simplement pour que nous puissions en apprendre davantage sur elles et les influencer. Mais quand les gens deviennent absolument convaincus que quelque chose est possible, ils ont tendance à vraiment essayer de faire de nouvelles choses. Quand vous fournissez aux gens une réalité indéniable, quand ce phobique monte dans l’ascenseur et qu’il n’a pas peur, quand la personne qui continue à penser au même souvenir et se sent dépassée a du mal à se souvenir de ce quelque chose quinze minutes plus tard, c’est très convaincant vis-à-vis des gens et cela affecte notre neurologie d’une manière puissante. Cela nous met dans un état de conscience qui change notre neurochimie, pour qu’elle soit prête à apprendre à faire de nouvelles choses. Il y a certains états de conscience où les gens peuvent mieux intégrer et créer des patterns (modèles). L’apprentissage se fait en faisant défiler les choses à travers vous rapidement, devant vous. Lorsque vous montrez une série de bonhommes (folioscope) sur un jeu de cartes que vous faites défiler, ils voient le bonhomme bouger, ou ça peut être un avion volant en cercle. Ils ont ça sur Virgin Airline quand vous voyagez. Ils vous donnent un petit livret. Vous faites : grrrrrr et l’avion vole en cercle. Si je vous en donnais une image par semaine, une fois par semaine pendant cinq ans, vous ne sauriez jamais que l’avion bouge parce que vous ne créez pas un pattern (modèle) dans votre esprit. Notre cerveau se structure mieux lorsque nous avons des niveaux plus élevés d’ocytocine. Ca a été testé artificiellement avec des enfants autistes. C’est quelque chose que font les médecins. Je ne suis pas médecin, donc je ne fais pas ça. Je le fais avec l’hypnose. Je le fais avec la PNL, j’induit des états qui augmentent le niveau d’ocytocine des gens. Je leur fais penser radicalement différemment d’une manière qui rend presque difficile de revenir là où ils étaient. Et je le démontre tout le temps en formation. Et ce qui arrive, c’est que lorsque les gens font quelque chose qu’ils ne croyaient pas pouvoir faire, cela ne change pas seulement la croyance. Cela change aussi leurs tendances vis-à-vis des émotions, de sorte qu’ils commencent à faire de nouvelles choses et essaient de nouvelles choses. Cela devient plus convaincant parce que si vous vous trompez à ce sujet, alors la question est, en quoi avez-vous tort au sujet de vous-même ? Et vous commencez à vérifier si oui ou non les choses sont vraies, que lorsque vous vous sentez submergé par la peur, vous ne pouvez tout simplement pas monter dans l’ascenseur, dans l’escalator ou dans l’avion, ou marcher vers des étrangers et leur parler ou sortir de votre maison dans le cas d’une agoraphobie. Mais quand les gens deviennent convaincus et qu’ils font quelque chose qu’ils ne pouvaient pas faire, cela effondre beaucoup de généralisations. Et la vérité est que chaque fois que vous renforcez une croyance que vous avez, c’est un peu moins. Au moment où vous avez 100 exemples, le suivant augmente sa crédibilité, mais vraiment très, très peu. Et quand on a mille exemples de quelque chose d’aussi durable, et qu’on a un gros contre-exemple qui arrive, ça fait tomber le tout en miettes et ça ne marche plus. Et je veux dire, ça ne fonctionne plus automatiquement comme ça le ferait. C’est juste que ça ne continue plus à boucler. Vous pourriez le réapprendre. Vous pouvez toujours revenir en arrière et revivre les mêmes choses et les reconstruire dans votre tête. Mais pour ces moments d’après, si vous commencez à y coller de nouvelles idées et de nouveaux modèles, les gens finissent par avoir un choix. Et, vous savez, vous pourriez avoir peur ou vous pourriez rire de quelque chose et rire de choses stupides est beaucoup mieux que de les faire.

Nathalie: [01:43:05] C’est toujours un meilleur choix.

Richard: [01:43:08] C’est en haut de ma liste. Riez de choses stupides et essayez de ne pas les faire, encore et encore et encore.

Nathalie: [01:43:17] Absolument. Eh bien, Houda, aussi sur YouTube, se demande : Comment pouvons-nous présenter le PNL aux enfants ? Parce que tout ça est fantastique. Mais comment leur présenter cela ?

Richard: [01:43:36] Les enfants sont vraiment bons à ça parce qu’ils ne savent pas que c’est dur et ce n’est pas dur quand on est enfant. Les enfants utilisent leur imagination tout le temps et apprennent la différence entre la réalité partagée et ce qui n’est pas la réalité partagée. Et si vous n’utilisez pas beaucoup de terminologie et que vous n’en faites pas une grosse affaire, vous pouvez leur apprendre à s’imaginer à faire des choses et aller vers elles. Et si vous leur apprenez à faire des choses plutôt que de s’éloigner des choses, une partie de notre capacité à généraliser est de nous épargner beaucoup de souffrance. Vous savez, les deux seules peurs naturelles sont les bruits forts et les chutes. Tout le reste est appris. Donc pour nous empêcher de mettre notre main dans le feu, quand vous vous en approchez, votre mère crie Waaaaaa et vous obtenez cette réaction nerveuse. Et la prochaine fois que vous allez tendre la main, vous y réfléchirez. Et ça nous empêche de nous blesser. Maintenant, ça c’est un côté de la médaille. L’autre côté de la médaille est comment faire pour amener les gens à explorer le monde, vous savez, si on s’éloigne toujours de tout au lieu de se dire : Ca non, ça oui. Et, vous savez, découvrir la différence. Et je trouve que quand je vois des gens utiliser ces techniques avec des enfants, ils essaient d’être un peu trop intellectuels à ce sujet. Il devrait vraiment le faire sous forme de jeux. Quand je suis entré dans le système scolaire et qu’ils m’ont donné des enfants qui étaient handicapés sur le plan éducatif, et le « conseiller handicapé éducatif », que je croyais être assez bon nom à l’époque, vous savez, m’a expliqué des choses, et je lui ai dit : Qu’est-ce que cet enfant ne peut pas faire, que s’il le faisait, il ne serait pas handicapé sur le plan éducatif ? Et le concept était difficile. Vous savez, ils disaient toujours : Hémisphère croisé, c’est ça ? Tous ces trucs de terminologie. Et quand ils parlaient aux enfants, ils y installaient presque des problèmes. Ils disaient : Je sais que ça va être difficile pour toi, mais, tu sais, fais-le lentement et je reviendrai dessus encore et encore. Et ce que j’ai fait, c’est que j’ai conçu des jeux pour plaire à tous les enfants. Je leur ai donné tous les nombres qu’ils avaient besoin pour apprendre les additions, vous savez, deux, quatre, six, huit, dix, jusqu’à cent, quatre, huit, douze, etc., et ça a plu aux enfants. J’ai dit : Je vais choisir un numéro, et vous allez tous parcourir la liste et nous verrons qui la finir en premier, de sorte qu’ils la lisent aussi vite que possible. Encore et encore. Et puis ils riaient tous, de sorte que j’attachais un bon ressenti au processus de mémorisation de ces choses. Donc non seulement c’était un phénomène auditif, mais c’est aussi devenu une image que plus vite ils pouvaient voir dans leur tête, plus vite ils pouvaient arriver au bout de la list et gagner la compétition. Et peu importe qu’ils aient gagné ou perdu. Le processus était amusant. Ils avaient tous la langue qui fourchait à un certain moment. Et ils se moquaient tous et on revenait au début et on recommençait. Les gens qui apprennent bien les choses, ne s’inquiètent pas des erreurs. Ils se concentrent sur le succès. Maintenant, les systèmes scolaires marquent toutes les erreurs que vous faites pendant dix, seize ou vingt sept ans. Au moment où vous êtes diplômé d’un doctorat ou d’un diplôme de médecin, vous savez, vous avez eu des gens qui signalant vos erreurs pendant toute votre vie. Ils ne mettent pas une indication en rouge à côté du mot que vous avez correctement orthographié. Et ça nous apprend à chercher ce qui ne va pas au lieu de chercher ce qui est juste. Maintenant que tout est informatisé, quand des erreurs sont là, on devrait les faire disparaître pour que la personne ne les refassent plus et qu’elle mette la bonne réponse comme ça. Et je n’avais pas cette technologie quand je travaillais avec les jeunes. Mais, vous savez, leur capacité à faire des images, leur capacité à fantasmer, leur capacité à essayer l’état d’esprit de quelqu’un d’autre et à jouer, ce sont des enfants qui font semblant dans leur temps libre d’être des adultes, portant leurs chaussures et leurs vêtements, etc. Ces jeux auxquels les enfants jouent, nous avons juste besoin d’en faire de meilleurs jeux, plus précis. S’ils peuvent apprendre à partir de ces jeux vidéo, mon Dieu, ils peuvent apprendre n’importe quoi. Ces choses sont compliquées.

Michel: [01:47:48] Merci, Richard. C’est intéressant parce que juste avant de parler de handicaps, etc. deux questions ont été posées à ce sujet et tu y as répondu. Excellent, super.

Richard: [01:48:02] Ne suis-je pas médium ?

Michel: [01:48:03] Oui, je suppose. Donc, la question suivante est aussi une question en direct, qui revient plusieurs fois ici. C’est une question historique : Comment avez-vous découvert le modèle du mouvement oculaire ?

Richard: [01:48:20] Purement, curieusement, par hasard, en observant et en prêtant attention, parce que je n’ai pas cherché les réponses à partir d’une théorie. Je n’ai pas de théorie. Donc, quand j’ai commencé à poser des questions, pas seulement sur des choses, nous avons eu l’idée que les gens avaient des systèmes de représentation, vous savez, et cela est issu des prédicats, parce qu’il y a des prédicats visuels, des prédicats auditifs et des prédicats kinesthésiques. Certaines personnes semblent être plus visuelles. Et quand on a commencé à poser des questions intentionnellement, parce que beaucoup de gens pensent que vous êtes l’un ou l’autre et ce n’est pas le cas. Tout le monde a trois cordes à son arc, au moins. Et quand on a commencé à poser des questions comme : De quelle couleur sont les yeux de votre mère ? Nous avons remarqué qu’il y avait une cohérence et que plus la question était difficile et plus la personne s’en souvenait, plus les yeux des personnes se déplaçait dans un sens. Et quand on demandait aux gens de construire des choses, il y avait un certain pourcentage. Et puis nous avons commencé à remarquer que les gens dont les yeux allaient dans la direction opposée portent leur montre sur l’autre bras, c’est-à-dire étaient gauchers. Parce que beaucoup de gauchers ne pouvaient pas mettre une montre sur le bras. Comme beaucoup de droitiers s’ils essayaient de mettre leur montre sur l’autre bras, ils auraient du mal à le faire. Ils ne sont pas terriblement ambidextres. Et nous avons littéralement fait une expérimentation auprès de 300 personnes, intentionnellement. Nous avions des élèves dans la classe et nous leur avons demandé quelles étaient les quatre premières notes de la Symphonie de Beethoven. Et, vous savez, on leur a demandé s’ils savaient ce qu’on ressentait en entrant dans un bain chaud et on a vu qu’un grand nombre de personnes faisait systématiquement la même chose. Il y a un article scientifique d’une femme nommée Dorothy Comora et elle a souligné dans cet article qu’il y avait une chose étrange, à savoir que vos yeux bougeaient tout le temps. Et c’est parce que s’ils se tenaient immobiles, on ne verrait plus le monde. Et donc elle avait attaché de petites image au globe oculaire. Et quand les yeux bougeaient, l’image suivait le globe oculaire. Et donc, l’image disparaissait parce que les nerfs s’habituaient à l’image. Et quand elle a écrit ces articles, il y avait un petit encart dans les revues scientifiques où ils parlaient de choses bizarres du genre : Oh, on a fait telle chose mais un truc bizarre est arrivé. Et elle a dit que lorsqu’elle demandait aux gens ce qu’était l’image, tous ces gens déplaçaient leurs yeux vers la droite. Et elle a dit que ça pourrait être important. A gauche, pardon. Nous avons donc commencé à chercher intentionnellement s’il y avait une corrélation entre les mouvements oculaires et la façon dont les gens accèdent aux systèmes de représentation. Et à notre grande surprise, ça s’est avéré incroyablement systématique. Et je pense que c’est l’une des choses qui a donné à John et à moi une popularité auprès des psychologues et des psychiatres à l’origine, parce qu’une fois que les gens le font, cela devient tellement évident. C’est une de ces choses convaincantes, vous savez, que les gens ont tendance à interpréter le comportement. Ils pensaient que si vos yeux se déplaçaient, vous tentiez d’éviter le sujet ou le contenu. Beaucoup de psychothérapeutes diraient : Qu’est-ce que vous évitez là en détournant le regard ? Et les gens de l’Analyse Transactionnelle disaient que vous demandiez la permission à vos parents si vous regardiez en haut. Et ce sont des choses où vous interprétez le comportement. John et moi n’avions pas interprété le comportement. On a observé le comportement. Et, vous savez, on vient de voir tes yeux monter d’un côté ou de l’autre. Tout droit devant, le focus vers la gauche et vers le bas. Et nous remarquions si les lèvres inférieures des gens se remplissaient de sang, comment leurs pores changeaient. Et nous ne pensions pas que ça signifiait quoi que ce soit. Nous cherchions juste à découvrir s’il y avait une consistance entre ce que les gens disaient et ce qu’ils faisaient. Et quand ça correspondait, que les prédicats visuels suivaient l’accès visuel, que des prédicats kinesthésiques étaient présents simultanément. Et si vous écoutez, surtout en anglais, les gens disent même « c’est importante en bas à droite » (signifie : c’est très important). Et vous savez que quand quelqu’un déplace ses yeux vers la droite, c’est un accès kinesthésique. La personne se touchera et dira ça. Et, vous savez, les gens disent des choses tout le temps, comme ils disent : Eh bien, vous savez, si je pense à demain, ce que je vois c’est.. Et ils pointent littéralement vers des images dans leur tête. Et il y avait une période, quand j’ai commencé, où les gens croyaient que si vous vous parliez à vous-même ou visualisiez ou disiez que vous vous voyiez ou que vous aviez vu quelque chose dans votre esprit, que d’une manière ou d’une autre, cela signifiait que vous étiez fou. Les psychiatres venaient me voir dans des conférences et me disaient : Vous savez, eh bien, quand mon patient disait qu’il se disait quelque chose en lui-même, je me disais toujours que c’était fou. Et je lui répondais : Vous savez, vous faites la même chose que le client. Vous savez, parler à soi-même n’est pas fou à moins de dire des choses folles, avec une voix interne folle. Et, vous savez, quand vous vous dites que vous êtes le roi de l’univers, ce n’est pas le fait de le dire qui fait de vous un fou, c’est ce que vous dites qui est fou. Et notre capacité à faire attention et à ne pas nous sentir comme si nous étions objectifs ou que nous pouvions interpréter le comportement, je me souviens avoir lu beaucoup de livres de psychologie où ils ont littéralement pris des photos de films où quelqu’un a fait un certain geste et dit que cela signifie telle chose. Quand j’étais à l’université, j’ai pris un cours appelé “l’interprétation des documents personnels” et où ils nous ont donné les rêves des gens. Et on devait dire exactement ce qu’ils voulaient dire. Et j’en suis arrivé au point où je ne fais pas confiance à ma capacité ou à celle de quiconque d’interpréter des choses aussi précises. Et personnellement, je ne trouve pas que les rêves signifient tant de choses. Ils sont divertissants, mais je pense que c’est ce que fait notre neurologie quand nous construisons de nouvelles voies corticales. Et, vous savez, j’ai eu un job un jour où je devais agrafer des livres. La première nuit, je suis rentré chez moi et j’ai agrafé des livres pendant huit heures, non pas parce que je voulais travailler deux fois plus, mais parce que ma neurologie apprenait. Et j’ai certainement eu rêves où je volais et j’adorerais pouvoir voler, mais je ne pense pas que ça arrivera à moins que je monte dans un avion et, vous savez, notre capacité à remarquer des choses comme les accès oculaires, les accès oculaires sont quelque chose que nous pouvons voir et tester. Et c’est ce qu’on a fait. Nous avons continué à tester pour savoir à quel point ce que nous voyions était précis en le vérifiant, et nous avons utilisé une méthode folle ancestrale. On a posé des questions aux gens, comme, quand ils regardaient en haut, je disais : A quoi penses-tu ? Et les gens disaient : Eh bien, je voyais ma mère, ou je pense à ça ou, tu sais, à ce que j’ai mangé, tu sais, et puis les yeux se déplaçaient, et je me suis dit que je n’aurais pas dû manger des noix. Et si vous le suivez ce qu’il se passe, ça suit. Donc, plus nous avons prêté attention à ce que les gens faisaient et disaient, plus cela est devenu incroyablement évident. Et quand nous avons commencé à écrire à ce sujet et à l’enseigner aux gens, c’est devenu un outil pour comprendre la pensée. Alors, quand on nous a posé des questions comme quand j’avais devant moins une personne qui épelle mal, vous savez, à l’école, et qu’on m’a dit que ce gamin avait une sorte de trouble de l’apprentissage, j’ai trouvé quelqu’un qui a gagné le concours d’orthographe “Spelling bee”. Et quand j’ai demandé à une petite fille : Comment épelles-tu “impossible” ? Elle a commencé à me réciter les lettres. J’ai dit : Ne me dis pas les lettres. J’ai dit : Sais-tu comment l’épeler ? Et elle a hoché la tête en arrière et a dit : Oui. Et j’ai dit : Quelle est la taille des lettres ? Et elle tenait ses doigts de cette manière. Elle avait des mots écrits si gros dans son esprit. Donc, bien sûr, ils sont plus faciles à réciter. Donc, quand j’ai appris à l’autre petit enfant à faire des lettres aussi grandes, à regarder les petites lettres qui étaient sur la page, à les rendre grandes dans son esprit, à les lire à l’endroit, à les lire à l’envers, et à savoir que c’était la bonne orthographe parce qu’elle correspondait à ce qui était sur la page, il a alors pu acquérir d’autres mots en les voyant. C’est devenu une stratégie d’apprentissage. Toutes les choses que nous avons trouvées, nous les avons testé très rigoureusement pour nous assurer que quelque chose se passait. Et quand nous avons trouvé des exceptions, nous découvrions quelle était l’exception. Vous ne pouvez pas compter sur tout le monde pour avoir les mêmes accès oculaires. Mais ce n’est certainement pas si difficile à découvrir parce que beaucoup de gens ambidextres l’ont en inversé en haut et en bas. Il n’y en a pas beaucoup. Mais vous les trouverez.

Nathalie: [01:57:07] Absolument. Oui. Mon père, c’était l’un d’eux.

Richard: [01:57:11] Ton père était l’un d’eux.

Nathalie: [01:57:12] Oui. Et c’était horrible parce que, eh bien, je commençais la PNL. Soit. Une autre histoire pour un autre jour.

Richard: [01:57:21] Une histoire pour un autre jour. OK.

Nathalie: [01:57:25] Jean-Philippe de France, à ce sujet, demande : Quelles sont les meilleures façons d’arrêter le dialogue interne ? Dialogue interne..

Richard: [01:57:38] Ok, nous y revoilà. Le meilleur, le seul, le plus grand, tous ces mots. Il y a mille façons. Mais d’abord vous devez vous poser un instant. OK. Il ne s’agit pas d’arrêter votre dialogue interne, mais de l’utiliser. Quand ça vaut la peine. Et s’il y a un processus, je m’en fous si c’est un ressenti, une image ou des sons, quand c’est hors de contrôle, la première chose à faire est de le faire aller plus vite, puis de le faire aller plus fort, puis de le rendre plus doux, puis de le rendre plus lent pour que vous parliez encore plus lentement et puis de faire trois mots énoncés intérieurement… Trois mots énoncés… Trois mots énoncés.. pour que vous preniez le contrôle. Prenez la voix de ce côté, déplacez-la de ce côté. Déplacez-la vers l’arrière. Déplacez-la vers l’avant. Faites-la ressembler à Daffy Duck afin que vous commenciez à contrôler votre propre neurologie interne. C’est une très mauvaise habitude que la plupart des gens ont de laisser leur cerveau faire sa vie. C’est comme avoir une voiture sans volant. Votre travail est d’être en charge de votre conscience. Cette lumière qui brille dans l’obscurité, qui décide de ce à quoi vous faites attention et ce à quoi vous ne faites pas attention, d’accord, devrait être quelque chose que vous contrôlez. Et la plupart des gens ne la contrôlent pas. Leurs ressentis sautent dans tous les sens et ils se font des images, parfois ils ne les voient pas. Et, vous savez, qu’elles soient grandes ou qu’elles soient petites, c’est comme n’importe quoi d’autre. Pratique. Pratique. Vous deviendrez bon à ça. Vous savez, si votre dialogue interne est juste en train de blablater, n’est-ce pas, laissez-le blablater. Vous n’avez même pas à changer ce qu’il dit. Changez d’abord le ton de la voix. Pour que ça ressemble à Sylvester, le chat : Je suis un idiot ! Vous savez, “tu ne pourras jamais te taire”. “Tu ne pourras jamais te taire”, puis de le faire très fort, et ensuite de le calmer. Et puis vous pouvez laisser dire trois mots, trois espaces et trois mots jusqu’à ce que vous preniez le contrôle. C’est comme toute autre chose, quand on s’entraîne, en prenant le contrôle des choses. C’est votre cerveau. Vous en êtes responsable. C’est la seule chose que vous puissiez contrôler plus que tout, ce sont vos pensées et vous ne pouvez pas les contrôler en les supprimant. Vous devez les contrôler en contrôlant. Et ça n’a pas d’importance si vous vous dis des choses vraiment pourries et qu’elles vous fassent vous sentir mal. Eh bien, la première chose est de changer ce que vous ressentez. Alors continuez à dire les trucs pourris. Dites-les très fort et puis faites-les paraître stupides telles qu’elles sont. Et finalement vous aurez un peu de silence là-dedans.

Michel: [02:00:05] Merci, Richard. Oui. Très, très bon conseil. Très bon conseil.

Richard: [02:00:11] Il y a toujours ce mantra, tu sais. Ferme-la ! Ferme-la ! Ferme-la ! Ferme-la ! Ferme-la ! Ferme-la !

Michel: [02:00:18] Et ça marche très bien. Ça marche vraiment super, en fait. Des solutions si simples pour des problèmes simples. Donc maintenant, il y a une question sur l’utilisation de la PNL. C’est une question de David d’Israël, qui se demande : Comment faire pour que les techniques deviennent votre mode de vie ?

Richard: [02:00:43] Comment faire pour que les techniques deviennent un mode de vie ? Je pense que c’est inévitable, pour vous dire la vérité. Quand vous vous asseyez et recevez d’autres personnes, vous savez, pour leur faire faire des images plus grandes, plus petites, plus éloignées et que vous leur faites remplacer les mauvaises croyances par de bonnes croyances, prendre des pensées stupides et les effacer, vous allez commencer à le faire vous-même. Et, vous savez, quand vous pensez à des choses stupides, vous allez juste les effacer et arrêter d’y penser. Vous savez, plus vous le faites intentionnellement, plus le processus sera rapide. Mais pour moi, rappelez-vous, la PNL n’est pas seulement des techniques. C’est une attitude et une méthodologie. L’attitude a la croyance que, vous savez, tout est possible. Croire que tout est possible et que tout peut être fait rapidement est une bonne croyance. Ce n’est peut-être pas vrai, mais c’est toujours une bonne croyance à avoir. Et l’attitude est, tu sais, je vais continuer jusqu’à ce que je l’obtienne. C’est devenir tenace. Et pour moi, je trouve que le fait d’être tenace est un ressenti merveilleux. Pour moi, être tenace est amusant. Mes clients sont désespérés. Tout le monde les a abandonné. Un pauvre psychiatre m’amène un homme et essaie de m’expliquer comment il va devoir vivre comme ça le reste de sa vie. Et je vais littéralement me tourner vers eux, les regarder, sourire, lever un sourcil et les regarder. Et je peux dire par l’expression sur leur visage qu’ils savent que je n’y crois pas et alors, je regarde le psychiatre et je dis : Pour autant que vous le sachiez. Mais peut-être que demain vous en saurez plus et vous pourrez travailler avec cette personne et faire des choses avec elle. Pour l’instant, je veux trouver des informations. Je vais commencer à lui poser des questions que personne ne lui a posées. C’est la puissance du Meta-Model. Quand les gens disent : Je ne crois pas que je pourrai rire dans ma vie, et je dis : Comment tu le sais ? Et ils commencent à décrire l’intérieur de leur tête. Et je commence à changer l’intérieur de leur tête. Et tout à coup, ils se moquent de quelque chose qui semblait oppressant et ils ont du mal à se souvenir des choses qui les torturaient. Toutes ces choses sont le résultat de la puissance du Meta-Model. Et quand vous faites ça avec d’autres personnes, vous verrez que ça se fait aussi sur vous-même. Je connais des gens qui utilisent la PNL, mais ils ne l’utilisent pas assez bien sur les autres pour que cela se répercute dans leur propre vie, parce qu’ils n’ont pas cette croyance en les clients, pour commencer. Je sais que quand mes clients entrent, ils changeront très vite. Et quand ils s’assoient et que je les regarde dans les yeux, ils le savent aussi. Parce que je suis tenace et plus vous êtes tenace à croire et à produire des changements positifs chez les gens, plus vous verrez qu’ils peuvent passer davantage de leur journée à se sentir bien que mal. Et cette mesure devrait toujours évoluer dans la bonne direction. Et il y a beaucoup de façons de se sentir bien. Je ne dis pas vertigineusement heureux et bien. Je dis déterminé, joyeux, tenace, curieux. Toutes ces choses.

Nathalie: [02:03:50] Oh, oui, j’ai eu cette expérience, aussi, de regarder ton oeil de près et de changer tout de suite.

Richard: [02:03:59] C’est tenace. N’est-ce pas ?

Nathalie: [02:04:02] Oui, absolument. Siri Guru Kaur Khalsa de YouTube, se demande : Pouvez-vous installer la capacité d’apprentissage de la musique chez quelqu’un qui veut apprendre la musique mais trouve ça difficile et ennuyeux ?

Richard: [02:04:21] Eh bien, si vous trouvez ça dur et ennuyeux, ça pourrait être davantage connecté à votre professeur de musique que toute autre chose. Je le fais tout le temps quand j’enseigne sur scène. Je prends les gens qui jurent qu’ils ne sont pas musiciens et je les connecte à une machine. Et la prochaine chose que je vois, c’est qu’ils font des solos au saxophone, parce que ça a plus à voir avec l’écoute. Dans la musique, il y a différentes compétences. Il y a l’écriture de la musique, la lecture de la musique, jouer de la musique. Et, vous savez, il y a une différence entre improviser et jouer du Bach. Certes, jouer du Rachmaninov nécessite une concentration énorme. Mais la concentration… Pour moi, le mot transe et le mot concentration sont presque synonymes, et si vous allez dans la bonne transe et que vous focalisez votre attention de la bonne manière, alors apprendre la musique, peu importe ce que vous apprenez en musique, n’est pas difficile. Et même si cela peut vous prendre beaucoup de temps pour maîtriser certaines compétences physiques et certaines choses, l’astuce est de le rendre amusant, de jouer ce que vous aimez. On apprend aux enfants à jouer des choses qu’ils ne veulent pas jouer. Et bien sûr, ça rend les choses difficiles. Et on commence habituellement avec Mozart. Bon Dieu, c’était un génie musical à l’âge de six ans. Et, vous savez, ce n’est peut-être pas le truc le plus facile pour commencer. Je me souviens quand j’étais à l’école, ils nous ont donné une flûte et voulaient qu’on joue Yankee Doodle Dandy. Et, vous savez, je suis désolé, mais je me fichais de cette chanson. Et, vous savez, ils voulaient qu’on regarde des petits points et qu’on joue ça. Tout le monde devait jouer la même chanson et ils l’ont rendue aussi fastidieuse qu’humainement possible. Si vous rendez les choses amusantes et que vous avez quelqu’un qui aime ce qu’il fait, et surtout maintenant, je veux dire, elle est sur YouTube. Le nombre de grands musiciens ! Vous pouvez regarder leurs mains, mais vous devez apprendre la façon dont ils apprennent. Si vous voulez apprendre à jouer de la guitare, vous devez être capable d’imaginer la guitare qui n’est même pas là et de voir vos doigts prendre et se déplacer à travers les gammes. Vous devez comprendre que la guitare est mise en place d’une certaine manière afin qu’elle ait cinq positions qui s’accèdent par les barrés. Donc, un Do est un Do ici. Et puis on le retrouve en La barré. C’est un C et toutes les gammes vont de la même façon, puis c’est un Sol, puis un Mi et puis un Ré. Et puis si vous commencez avec un Ré, alors ça passe par un Do. Une fois que vous comprenez comment c’est construit et une fois que vous apprenez une gamme, vous apprenez cinq gammes, vous apprendrez tout ce qui concerne l’instrument en question. Et puis vous regardez de grands musiciens et ce qu’ils font, vous apprenez des modèles et vous les pratiquez. Et ce sera toujours gênant au début. Mais plus vous vous sentez bien quand vous faites quelque chose et ignorez les erreurs que vous faites, plus vite vous acquérez la compétence. Et certainement, vous pouvez passer une vie et ne pas tout maîtriser sur n’importe quel instrument. Et tous les grands musiciens que j’ai rencontrés vont jouer quelque chose. Et je parie que des musiciens vraiment talentueux qui vont s’asseoir et jouer sur un de mes instruments, me regarder et dire : Je suis vraiment une merde. Tu sais, je n’arrive pas à bien faire. Et, vous savez, l’un des meilleurs guitaristes du monde a pris ma guitare et a commencé à jouer des trucs, et il semblait que ses doigts étaient en feu tellement ils bougeaient vite. Et il m’a regardé et a dit : Je dois m’entraîner. Je ne suis pas si… Je joue beaucoup, mais je ne m’entraîne pas assez. Et, vous savez, vous pourriez vous entraîner sur la base de votre insatisfaction, ou vous pourriez profiter de ce que vous faites parce qu’une fois que vous l’avez intégré, c’est tellement bon de le faire. Et si vous jouez ce que vous aimez, et même si vous ne jouez que cinq notes dans le bon ordre et que vous les appréciez, vous finirez par commencer à jouer de plus en plus. Alors ne vous torturez pas. Profitez du processus et jouez des choses qui vous font du bien, générez de bonnes sensations dans votre corps avant de toucher l’instrument. Rendez le processus d’apprentissage amusant. Et vous en ferez beaucoup.

Michel: [02:08:32] Merci, Richard. Je pourrais l’expérimenter sur une formation avec toi parce que tu as fait de moi un artiste. Vraiment.

Richard: [02:08:40] C’est l’autre chose, l’art, l’art, l’art, la musique. Oui, je les fais monter sur scène, je les aligne, je leur demande de peindre des peintures, de jouer de la musique et toutes sortes de choses qu’ils ne croient pas pouvoir faire. Vous vous débarrassez de la croyance, vous installez un peu d’une stratégie, et avec ce petit peu de stratégie, vous êtes capable de faire beaucoup. Je suis toujours étonné par l’art que les gens produisent. Ils ont commencé par me jurer qu’ils n’étaient pas artistiques, et juste après, j’ai quelques centaines de personnes choquées par ce qu’ils ont produit la première fois. Et j’ai eu une personne qui est revenue 20 ans plus tard et a commencé à me montrer les oeuvres d’art qu’elle avait faites. Parce qu’elle a persévéré, elle a vraiment persévéré. Et c’est incroyable pour moi. C’est absolument incroyable. J’avais le gérant d’une galerie d’art dans un atelier au Mexique, et j’ai fait ça avec un groupe de personnes. Je crois que j’avais vingt cinq ou trente tableaux, et les ai accrochés au mur, puis nous avons fait une autre stratégie de créativité et ils ont fait une autre chose. Et après le deuxième jour, le gars est venu vers moi et il m’a dit : “Je possède une galerie d’art, ça irait si j’achetais quelques unes de ces pièces ?” Vous savez, on parle de personnes qui ont deux jours d’expérience dans la peinture. Et, vous savez, s’ils persévéraient, au bout du compte, vous savez, ils auraient beaucoup de talent. Mais je pense que l’art, la musique, toutes ces choses offrent quelque chose de plus que le talent. Ca nous donne un moyen de communiquer avec notre inconscient. Et quand notre inconscient a une façon d’exprimer les choses à travers ces médias et que nous entrons dans un état altéré, c’est très primitif. Et je pense que c’est très bon pour les gens. Je pense que les gens passent trop de temps à vivre dans leur esprit conscient. Et c’est si petit comparé au vaste réseau interconnecté de notre neurologie avec des millions, des milliards et des milliards de neurones, chacun parlant à dix ou cent autres, alors que nous le faisons d’une manière vraiment limitée, consciemment encore et encore, et n’explorons pas les vastes horizons des possibles. C’est vraiment dommage et en plus, c’est très amusant.

Michel: [02:10:53] Richard, tu es médium ! Tu as anticipé la dernière question. C’est une question en direct d’Arthur : Vous avez parlé d’hypnose. Pouvez-vous dire quelques mots sur l’importance de l’esprit inconscient ? Et ce sera la dernière question.

Richard: [02:11:14] À jamais ? Quand j’ai commencé à faire de l’hypnose, je dois admettre que je ne savais pas grand-chose à ce sujet. J’ai été hypnotisé une fois quand j’étais enfant par un magicien, vous savez, après qu’il ait sorti un lapin d’un chapeau, il a hypnotisé trois personnes et demandé des volontaires. Et j’ai voulu l’être. Je ne savais même pas ce que c’était. Je n’ai même jamais vu quelqu’un faire ça. J’avais probablement 11 ou 12 ans à l’époque, et je me souviens m’être senti tellement détendu que je ne l’ai plus été avant d’avoir la vingtaine. Et c’était juste quelque chose, quand c’est arrivé… et je me souviens qu’un jour, John Grinder m’a dit, il m’a regardé et m’a dit, j’aimerais apprendre à être hypnotiseur. On devrait apprendre ça. Je suis sorti et j’ai acheté une centaine de livres sur l’hypnose. Certains de librairies de seconde main. Certains provenaient des années dix-huit cent. Certains étaient des livres brochés et, d’autres étaient bons, d’autres étaient nuls. Et juste après, on a commencé à faire de l’hypnose. Et puis Gregory Bateson, qui est un intellectuel très célèbre, qui est responsable de la théorie de la double contrainte de la schizophrénie, habitait en face de chez moi et quand il a dit : Qu’est-ce que vous faites ? Et j’ai dit : J’apprends l’hypnose. Ses pupilles se sont dilatées. Et il m’a regardé et il a dit : Vous devez rencontrer Milton Erickson, M.D., à Phoenix, Arizona. Et j’ai dit : OK. Et il a pris rendez-vous pour que nous y allions environ trois mois plus tard. Et John et moi avons pris l’avion et nous avons commencé à faire de l’hypnose expérimentale. Et ça a changé la direction de tout. Et à certains égards, ça a donné naissance à tout le domaine de la PNL. Parce que quand j’ai hypnotisé les gens et que je les ai fait avoir une voix parfaite, et quand je les faisaient sortir de transe, ils n’avaient pas une voix parfaite. J’ai hypnotisé les gens et ils pouvaient faire toutes sortes de choses qu’ils ne pouvaient pas faire quand ils étaient en état d’éveil. J’ai demandé à quelqu’un d’imaginer des lunettes, d’enlever ses lunettes et d’imaginer ses lunettes, et il pouvait voir sans ses lunettes. Et quand il sortait de transe, il ne pouvait pas. Ça n’avait aucun sens pour moi ! Parce que, vous savez, si votre cerveau pouvait faire ça en transe, comment se fait-il qu’il ne puisse pas le faire à l’état d’éveil ? Nous avons donc commencé méthodiquement à essayer de trouver un moyen d’amener l’esprit conscient de la personne à se modifier comme il l’a fait. Et il s’avère que cela avait plus à voir avec les schémas des ondes cérébrales et toutes sortes de choses. Et alors que nous les avons explorés, j’ai découvert que l’hypnose était une excellente porte pour trouver et élargir les possibilités de ce que les gens pouvaient faire. Et j’ai vraiment découvert qu’il se passait une sorte de chose où quand on parle à l’esprit conscient, on pouvait parler à l’inconscient simultanément. En réalité, notre capacité à comprendre consciemment le langage est soutenue par toute une structure, comme l’a dit Chomsky, mais c’est un processus inconscient, plus que l’action de l’esprit inconscient. Je pense que quand on dit, au moins en anglais, “ton inconscient apprend”, “ton inconscient comprend”, c’est davantage un ordre que toute autre chose. On dit aux gens d’être moins conscients, d’être inconscients. Et pour moi, je sais qu’il y a toutes sortes de processus inconscients qui peuvent être accélérés et exagérés, et me donner la capacité de communiquer de manière à permettre aux gens d’avoir un meilleur champ des possibles. Vous voyez, ce qui est drôle, c’est ça : Je crois que la liberté est absolument ce de quoi il s’agit. Vous savez, il y a des sociétés où les gens ne sont pas terriblement libres. Et à notre époque, c’est une honte absolue. Mais une fois que les gens ont chaud, ont assez à manger et sont au sec, je pense que les grands changements qu’ils ont sont ici. Et le changement de la société moderne est que les gens ne cassent pas les généralisations et n’élargissent pas leurs mondes pour en faire de meilleurs endroits, être de meilleurs gens et être plus gentils et plus entreprenants. Vous savez que surtout en ce moment, j’ai beaucoup de gens qui me disent, vous savez, que le gouvernement nous donne de grosses indemnités, donc je ne veux pas retourner au travail. Je vais accepter une réduction de salaire. Et je pense que celui qui fait ça est fou. Vous savez, on veut que le monde soit excité à l’idée de retourner au travail. Je veux que mes employés soient excités de revenir travailler, vous savez. Nous devrions avoir l’impression, vous savez, que nous devions faire ça pour devenir une planète meilleure, une planète plus propre, une planète plus stérilisée, et pour vaincre le grand méchant virus, et le monde devrait s’unir et s’unir contre le virus. Et, vous savez, au lieu de se blâmer et de passer par toutes ces bêtises à savoir qui l’a transmis à qui, et à qui la faute, et qui gère mieux que qui, toutes ces absurdités qu’on traverse. Pour moi, je n’ai pas le temps pour ça. Je veux voir les gens à ce stade vraiment commencer à dire : OK, que puis-je croire qui sera plus fonctionnel ? Et construire ces croyances. Et l’une des meilleures façons de le faire est de comprendre que la majorité de ce que vous faites, comment vous ressentez et ce que vous pensez, provient de processus inconscients automatisés de votre neurologie, qui n’est pas séparée de votre corps. En fait, il n’y a pas de séparation corps/esprit. Si vous n’avez pas l’un, vous n’avez pas l’autre. Et je sais que beaucoup de gens me posent cette question intellectuelle, et puis je pense que c’est absurde. Pour moi, comprendre que c’est vrai signifie comment avons-nous pris la lumière de notre esprit conscient et ressenti plus de notre vie avec la lumière du matin, du midi, de la nuit et dans nos rêves. Et comment aller dans l’avenir et faire de meilleurs plans pour que nous réfléchissions plus intensément et que nous vivions plus intensément. Et au lieu de fuir tout ce qui nous fait peur, nous devrions construire nos rêves, construire nos désirs et embrasser l’avenir. Parce qu’après tout, c’est vraiment tout ce qu’il y a.

Nathalie: [02:17:42] Absolument. Merci beaucoup pour toutes les connaissances que vous tu as partagées avec nous ce soir. Et merci à toutes les personnes qui nous ont rejoint dans cette étonnante Masterclass. Et juste une une petite chose rapide. Je voulais le dire tout à l’heure. La peinture que j’ai ici a été faite juste après.. Je l’ai faite. Et c’est juste après un séminaire que nous avons eu à Puerto Vallarta (Mexique) de peinture.

Richard: [02:18:20] C’était le séminaire dont je parlais.

Nathalie: [02:18:23] Oui. C’est le résultat que j’ai obtenu.

Richard: [02:18:30] Eh bien, tu as bien fait. Et j’aimerais remercier toutes les personnes sur YouTube et toutes les personnes qui se sont inscrites, et surtout vous deux. Vous avez toujours été des étudiants absolument formidables et de grands atouts comme assistants, formateurs et traducteurs. Vous avez fait un excellent travail. Et je tiens à vous remercier beaucoup. C’est un vrai plaisir d’être ici. C’est encore le jour ici, donc je vais sortir et m’amuser et respirer sur les gens !

Michel: [02:18:59] Merci beaucoup, Richard. C’était de l’or en barre. Les commentaires défilent très rapidement avec des remerciements de partout dans le monde, pour ton temps, pour tes réponses. C’est parfait. C’est vraiment parfait. Merci beaucoup. Et à vous tous, à tous ceux qui regardent cette vidéo, n’oubliez pas de vous abonner à la chaîne. Nous continuerons à répondre à vos questions. Nous allons continuer à donner beaucoup de nouvelles réponses, beaucoup de nouvelles choses qui ne sont que axées contenu. Et merci d’avoir regardé. Et vous regardez cette vidéo plus tard, je veux dire, dans quelques jours, dans quelques semaines, dans quelques mois, merci aussi d’avoir regardé cela et faites-vous bien. A bientôt.

Richard: [02:19:54] Au revoir.

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